Le Comité international olympique a décidé mercredi de prolonger jusqu'à "nouvel avis" les mesures provisoires prises à l'encontre de la Russie en juillet après la publication du rapport Mc Laren, qui accuse la Russie d'avoir mis en place un "système de dopage d'État sécurisé". La décision a été prise par la commission exécutive du CIO avant même la publication de la version finale du rapport prévue vendredi et commandée par l'Agence mondiale antidopage (AMA). Ce rapport avait conduit à l'exclusion de nombreux sportifs russes des Jeux olympiques de Rio.
Système de dopage d'État dans 30 sports. Dans ce rapport, qui avait été commandé par l'AMA, le juriste canadien Richard McLaren avait désigné le ministre russe des Sports Vitali Moutko et son adjoint Iouri Nagornykh comme les chevilles ouvrières du système de dopage d'État mis en place par la Russie depuis 2011, et ce dans 30 sports, bien au-delà de l'athlétisme. Le CIO, floué par le comportement russe - selon le rapport McLaren - lors des JO d'hiver de Sotchi en 2014, avait dès lors interdit à Vitali Moutko de se rendre en août suivant aux Jeux de Rio, annonçant qu'il "n'accorderait aucune accréditation aux officiels du ministère ou à toute personne citée dans le rapport McLaren". Cette mesure est donc prorogée.
Aucun soutien du CIO. De même, la commission exécutive du CIO, qui avait relevé "avec une vive inquiétude les failles de la lutte contre le dopage révélées par le rapport d'enquête indépendante de Richard McLaren", avait précisé que le CIO n'organiserait ni n'accorderait "son patronage à aucune rencontre ou événement sportifs en Russie", et notamment pour les prochains Jeux européens 2019, auxquels la Russie était candidate. Cette interdiction est donc toujours maintenue. Cela n'empêche pas quelques exceptions à la règle, comme la tenue polémique des prochains Mondiaux de bobsleigh, actuellement programmés du 17 au 26 février 2017 sur la piste des Jeux olympiques 2014 de Sotchi.