Le Kényan Asbel Kiprop, triple champion du monde et médaille d'or olympique du 1.500 m, a reconnu jeudi dans un communiqué avoir subi un contrôle positif à l'EPO mais nié toute tentative de dopage. Il accuse notamment les contrôleurs de lui avoir extorqué de l'argent. Le communiqué de Kiprop fait suite aux révélations par plusieurs médias mercredi de son contrôle positif.
Les méthodes du contrôle remises en cause. Dans son long communiqué, formulé en 20 points, Kiprop reconnaît qu'il a bien été informé d'un contrôle positif le 3 février 2018, 4 mois après l'analyse de son échantillon d'urine, le 27 novembre 2017. Mais il remet sérieusement en doute les méthodes du contrôle. Il affirme notamment que l'arrivée des deux agents de l'antidopage lui a été notifié la veille. "Il faut noter que selon le règlement de l'Agence Mondiale Antidopage (AMA), je n'étais pas supposé être au courant de la visite pour recueillir un échantillon, spécialement quand le contrôle est effectué 'hors compétition'", explique-t-il.
"Fidèle à mes convictions antidopage". Kiprop accuse aussi les deux contrôleurs de lui avoir "extorqué de l'argent" et la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) de lui avoir promis un rôle d'ambassadeur de l'antidopage en cas de reconnaissance de son contrôle positif. "J'ai refusé car tout ceci est faux et constitue une fraude", indique-t-il. "Je démens tout dopage, déclare-t-il ainsi. "J'ai toujours été fidèle à mes convictions antidopage et je serais la dernière personne à commettre un atroce acte anti-sportif comme celui-là. Je me sens obligé de répondre aux allégations des médias et des réseaux sociaux par manque de choix. Les allégations sont encore en cours d'instruction et d'enquête et j'aurais préféré que les commentaires attendent leurs finalisations." "On me dit que de l'EPO a été introduit dans mon corps par injection, écrit-il également. La dernière fois que j'ai fait une injection, c'était en 2014 pour une vaccination contre la fièvre jaune pour un voyage aux Bahamas pour une compétition."