Le Britannique Gus Kenworthy, skieur acrobatique médaillé d'argent aux Jeux olympiques de 2014, et l'entraîneur américain de patinage Adam Rippon ont critiqué le fait d'avoir accordé les Jeux d'hiver de 2022 à Pékin en raison de la question des droits de l'homme en Chine. "À mon avis, je ne pense pas qu'un pays devrait être autorisé à accueillir les Jeux s'il a des positions épouvantables en matière de droits de l'homme", a dit Kenworthy jeudi sur la BBC.
Une attribution remise en cause
"Je sais que les Jeux olympiques sont si importants pour la Chine et qu'elle est toujours si haut dans le décompte des médailles, que je sens qu'en prenant vraiment position contre elle de manière concrète, on peut probablement entraîner un changement positif. Mais on dirait que tout est une question d'argent. Je ne pense pas vraiment qu'elle soit un choix adapté pour accueillir les Jeux", a précisé sur le média britannique le skieur de 30 ans engagé aux JO de Pékin.
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S'exprimant depuis la capitale chinoise, Adam Rippon a déclaré sur CNN qu'il espérait que les Jeux apporteraient une surveillance accrue au pays hôte : "Ce que j'espère avec ces Jeux, c'est qu'il y ait tellement d'attention portée à ces problèmes de droits de l'homme que cela mette la pression sur le gouvernement chinois pour qu'il s'y attaque vraiment".
"Parce que quand on y pense, pourquoi devrait-on attribuer les Jeux à un pays où il se passe ce genre de choses", a ajouté sur la télévision américaine le médaillé de bronze par équipe aux JO-2018 et actuel entraîneur.
Un boycott diplomatique
Avant l'ouverture officielle de ces JO vendredi, des voix se sont élevées à propos des droits en Chine, en particulier le sort de la minorité musulmane ouïghoure.
Les Etats-Unis et certains de leurs alliés ont décidé d'un boycott diplomatique des Jeux de Pékin afin de protester contre ce qu'ils estiment être un génocide et des crimes contre l'humanité dans la région du Xinjiang. La Chine a farouchement nié les accusations.