Il y a eu du spectacle jeudi sur la route du Tour. Après une étape légèrement décevante mercredi, l’arrivée de la sixième étape à Mûr-de-Bretagne, après 186 kilomètres de course depuis Brest, promettait son lot d'attaques, et semblait promise à l'un des puncheurs, ces coureurs explosifs capables de produire un effort violent sur une courte distance. Et à l'issue de la seconde ascension du jour, c'est l'Irlandais Dan Martin qui s'est imposé, devant le Français Pierre Latour et l'Espagnol Alejandro Valverde. Le Belge Greg Van Avermaet a sauvé son maillot jaune.
Les infos à retenir :
- La côté du Mûr-de-Bretagne, (2 km à 6,9%) a été escaladée deux fois dont une à l’arrivée.
- L'Irlandais Dan Martin devance le Français Pierre Latour et l'Espagnol Alejandro Valverde. Julian Alaphilippe, le grand favori du jour, échoue à la quatrième place
- Le Belge Greg Van Avermaet reste en jaune.
Le point à l'arrivée.La victoire pour Dan Martin ! C'est l'Irlandais qui s'est montré le plus costaud dans la côte de Mûr-de-Bretagne. Il devance le Français Pierre Latour et l'Espagnol Alejandro Valverde. Julian Alaphilippe, le grand favori du jour, n'a jamais semblé en mesure de l'emporter. Il termine à la quatrième place.
La mauvaise nouvelle du jour est venue de Romain Bardet. Le Français, victime d'un incident mécanique à quatre kilomètres de l'arrivée, a dû terminer l'étape avec le vélo de son coéquipier Tony Gallopin. Du coup, il a perdu une trentaine de secondes. Un débours qui pourrait compter au final.
Le point à 5 kilomètres de l'arrivée. C'est un peloton largement écrémé qui s'approche de l'ultime ascension de Mûr-de-Bretagne. Le premier passage sur cette côte a fait mal à plusieurs coureurs, notamment les sprinteurs, qui ont tous disparu, à l'exception notable de Peter Sagan. Les autres favoris du jour, Alaphilippe, Gilbert, Yates, ou encore Valverde, sont tous là.
Le point à 10 kilomètres de l'arrivée. Vingt secondes d'avance pour Bauer. Excellent rouleur, Jack Bauer s'en sort bien dans son rôle de baroudeur. Le Néo-Zélandais de Mitchelton compte 20 secondes d'avance. Ce sera bien sûr insuffisant pour la victoire finale.
Le point à 15 kilomètres de l'arrivée. Regroupement général ! Malgré un ultime effort de Fabien Grellier, le dernier rescapé de l'échappée du jour n'est pas parvenu à franchir le sommet en tête après la première ascension à Mûr-de-Bretagne, avalé qu'il a été par le peloton. C'est le Letton Tom Skujins qui est passé le premier, confortant son maillot de meilleur grimpeur. Le Néo-Zélandais Jack Bauer, passé en deuxième position, poursuit son effort et prend quelques longueurs d'avance.
Le point à 20 kilomètres de l'arrivée. Regroupement en vue à l'approche de Mûr-de-Bretagne. Alors que le premier passage sur le juge de paix de cette étape se rapproche, l'écart est tombé sous la minute pour les cinq hommes de tête, qui se sont regroupés. L'écart n'est pas suffisant pour une victoire d'étape, mais peut-être que certains des échappés parviendront à rallier le sommet en tête.
- Les cinq hommes de tête :
Damien Gaudin (Direct Energie)
Fabien Grellier (Direct Energie)
Anthony Turgis (Cofidis)
Laurent Pichon (Fortuneo-Samsic)
Dion Smith (AUS/Wanty Groupe Gobert)
Le point à 35 kilomètres de l'arrivée. Gaudin seul en tête. Damien se fait la belle. Il compte 25 secondes sur ses quatre ex-compagnons d'échappé et un peu plus de deux minutes sur le peloton. Un effort plein de panache mais qui devrait s'avérer vain pour le coureur de Direct Energie.
Le point à 45 kilomètres de l'arrivée. L'échappée se disloque. L'entente n'est plus au beau fixe à l'avant de la course. Alors que le sort de l'échappée semble scellé, Laurent Pichon attaque pour partir seul et remporter un sprint intermédiaire pourtant sans enjeu. Ses compagnons le reprennent facilement. Pas grand-chose d'autre à signaler. L'écart reste sous les deux minutes.
Le point à 60 kilomètres de l'arrivée. Alors que le premier passage à Mûr-de-Bretagne se rapproche, l'échappée résiste encore et toujours au peloton. Les cinq hommes de tête comptent un peu plus de 1'30'' d'avance.
Le point à 75 kilomètres de l'arrivée. Jonction dans le peloton, l'échappée se rapproche. Après un gros effort, le peloton des coureurs piégés par le coup de bordure a finalement réussi à rentrer. Quant aux échappés, ils perdent encore du terrain, puisqu'ils en possèdent plus qu'un peu plus de deux minutes d'avance.
Le point à 90 kilomètres de l'arrivée. L'avance a fondu. Ceux qui ont fait les frais du coup de bordure, ce sont les échappés. L'effet de l'accélération des Quick Step a été immédiat : l'avance a fondu aux alentours de 4 minutes.
Le point à 100 kilomètres de l'arrivée. Coup de chaud après un coup de bordure des Quick-Step ! Voilà qui n'était pas prévu au programme. Alors qu'il ne se passait pas grand chose, les Quick Step ont brutalement accéléré. Résultat, le peloton se scinde en plusieurs groupes, éparpillés. Et des leaders sont piégés. Vincenzo Nibali, Jakob Fulsang, Dan Smith ou encore Nairo Quintana sont piégés dans un deuxième groupe. Mais après un gros effort, ce deuxième peloton revient sur le premier. Mais ça été chaud pour certains.
- 100 km
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Le point à 110 kilomètres de l'arrivée. Dion Smith joue les meilleurs grimpeurs. Deuxième difficulté du jour, et deuxième passage en tête pour Dion Smith. L'Australien semble avoir en tête le classement de la montagne, puisqu'il s'est assuré, en conversant avec ses compagnons, d'empocher un point au sommet de la côté de Roc'h Trévézel. L'écart, pendant ce temps-là, est passé au-dessus des 7 minutes.
Le point à 130 kilomètres de l'arrivée. Dion Smith passe en tête de la côte de Ploudiry. Un peu d'agitation en tête de la course à l'occasion de l'ascension de la côté de Ploudiry, classée en troisième catégorie. Fabien Greillier passe à l'attaque, mais Dion Smith est vigilant. l'Australien revient et passe en tête, empochant deux points pour le classement de la montagne. L'écart entre les échappés et le peloton n'est pas sensiblement modifié : 6'30'' environ.
Le point à 140 kilomètres de l'arrivée. Six minutes d'avance pour les fuyards. Après s'être stabilisé, l'écart entre les cinq échappés et le peloton a de nouveau augmenté, les hommes de tête coopérant parfaitement. Du coup, ils comptent six minutes d'avance. Cela reste bien entend insuffisant.
Le point à 155 kilomètres de l'arrivée. L'écart se stabilise. La course d'attente est lancée. Après avoir laissé faire, le peloton s'est calqué sur le rythme des cinq échappés. Du coup, l’écart se stabilise, autour de cinq minutes. Les prochains kilomètres risquent d'être monotones.
Il y en a tout de même un qui a passé un bon moment en ce début d'étape. Olivier Le Gac a pu saluer les siens à Plouvien, son village d'origine, grâce à la mansuétude du peloton.
- 167 km
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Le point à 170 kilomètres de l’arrivée. Les cinq ont leur bon de sortie. C'est confirmé, l'échappée du jour est partie, avec la bénédiction d'un peloton calé sur un train de sénateur. Du coup, l'avance des cinq hommes de tête (dont quatre Français) augmente rapidement : 3 minutes après une quinzaine de kilomètres de course.
Le point au départ. Déjà une échappée. Comme tous les jours, dès le départ réel donné, des coureurs tentent de se faire la belle. Cinq d'entre eux y parviennent. Le peloton laisse faire.
Le point sur les favoris du jour. Le peloton ne manque pas de puncheurs de grand talent, ce qui rend la course à la victoire plus incertaine, mais plus palpitante, aussi. Parmi les noms qui reviennent le plus souvent, celui de l’Espagnol Alejandro Valverde (Movistar) , référence en la matière. Attention à l’Irlandais Dan Martin (UAE Emirates), voire au maillot jaune Greg Van Avermaet, pas maladroit dans l’exercice. Mais c’est la Quick Step qui semble la mieux armée, avec deux coureurs capables de jouer la gagne : le Belge Philippe Gilbert et surtout le Français Julian Alaphilippe, très attendu. Il faudra que les deux hommes s’entendent, mais il ne serait pas étonnant de voir l’un ou l’autre se parer de jaune après l’arrivée.
Le point sur le Mûr-de-Bretagne. En une petite décennie, la côte Menez-Hiez, plus communément connu sous le nom de Mûr-de-Bretagne, est entrée dans la légende du tour. Sa première ascension, pourtant, date de 1947, mais c’est quand les organisateurs ont décidé d’y faire juger une arrivée, en 2011, que la montée est devenue mythique. Cette année-là, c’est Cadel Evans, futur vainqueur de l’épreuve, qui s’imposait devant Alberto Contador et Alexandre Vinokourov. Que du lourd. En 2015, rebelote. Cette fois, c’est le Français Alexis Vuillermoz qui l’emporte, en résistant, excusez du peu, à Dan Martin, Alejadro Valverde et Peter Sagan.
Cette année, grande nouveauté : le peloton escalade deux fois cette côte de deux kilomètres à 6,9% de moyenne. Une fois à 16 kilomètres de l’arrivée, et une seconde fois pour conclure l’étape. Une nouveauté qui doit accoucher d’un grand spectacle.
Le point sur le classement
1. Greg Van Avermaet (BEL/BMC) 18 h 22:00.
2. Tejay Van Garderen (USA/BMC) à 2 secondes.
3. Philippe Gilbert (BEL/QST) +3''.
4. Geraint Thomas (GBR/SKY) +5''.
5. Julian Alaphilippe (FRA/QST) +6''.
Maillot vert : Peter Sagan (SVK/BOR) 180 pts
Maillot à pois : Toms Skujins (LAT/TRE) 4 pts
Jeunes (général) : Soren Kragh Andersen (DEN/SUN)