Après Benjamin Mendy, victime d'une rupture des ligaments croisés du genou droit, le sélectionneur des Bleus, Didier Deschamps, a dû faire face à un nouveau forfait au poste d'arrière latéral gauche. Victime d'un choc, lundi après-midi, à l'entraînement, avec Olivier Giroud, Layvin Kurzawa ne sera pas disponible, lui non plus, pour les deux matches à venir, samedi, en Bulgarie, et mardi prochain, contre la Biélorussie, en éliminatoires du Mondial 2018. Pour le remplacer (numériquement, car Lucas Digne tient désormais la corde pour être titulaire à Sofia), Didier Deschamps a fait appel à Jordan Amavi, dont c'est la première convocation en équipe de France. Âgé de 23 ans, le natif de Toulon n'est pas encore très connu du grand public. Europe1.fr fait les présentations.
Il est prêté avec option d'achat à l'OM. Jordan Amavi porte depuis cet été les couleurs de l'Olympique de Marseille. Mais attention, il est toujours la propriété du club anglais d'Aston Villa, qui l'a prêté pour un an avec une option d'achat. Toujours est-il qu'avec son appel, l'OM est désormais le club le mieux représenté dans cette équipe de France, avec cinq joueurs (devant le PSG, quatre) : Steve Mandanda, Adil Rami, Dimitri Payet, Florian Thauvin et Amavi, donc. Pour autant, tous ne seront pas titulaires, samedi…
Il a failli être transféré au Séville FC. Avant de poser ses valises sur la Canebière et de "sortir" Patrice Évra du onze de départ olympien, Amavi a longtemps cru évoluer en Andalousie cette saison. Un accord de principe sur un contrat de cinq ans avait même été trouvé entre son club d'Aston Villa et le Séville FC. Mais le club triple vainqueur de la Ligue Europa n'avait pas donné suite après la visite médicale, jugée insatisfaisante. Comme l'a raconté L'Équipe, le plus grand flou a entouré ce revirement, le club andalou n'ayant pas communiqué précisément sur la nature de son refus, sans doute lié à l'état du genou droit du joueur.
Il a été victime d'une grave blessure en 2015. Les dirigeants du Séville FC auraient visiblement craint que le joueur ne fasse une rechute après sa grave blessure de l'automne 2015. Le 12 novembre 2015, lors d'un match de l'équipe de France Espoirs face à l'Irlande du Nord, Amavi s'était gravement blessé au genou droit. Victime d'une rupture du ligament croisé antérieur, il avait été contraint de mettre un terme à sa saison, sa première chez les Villans.
Il connaît déjà bien le maillot bleu. S'il n'avait encore jamais été appelé chez les A, Amavi connaît donc malgré tout le maillot bleu. Après sa longue indisponibilité consécutive à sa blessure, il portera à nouveau trois fois le maillot frappé du coq, en septembre et octobre 2016. Avec cette brillante équipe des Espoirs (Kimpembe, Laporte, Mendy, Bakayoko, Rabiot, Lemar, Coman !), Amavi a même eu la joie de faire trembler les filets, le 8 septembre 2015, au Mans, face au Brésil (victoire des Bleuets 2-1).
Il a gagné la Coupe Gambardella avec Nice. Avant de rejoindre l'Angleterre à l'été 2015, Amavi s'était révélé à l'OGC Nice, club avec lequel il a fini sa formation, entre 2010 et 2013. Avec les jeunes Aiglons, Amavi a remporté en 2012 la Coupe Gambardella (la Coupe de France des moins de 19 ans) avec Alexy Bosetti, aujourd'hui à Laval, ou Yoan Cardinale, actuel gardien du Gym. L'année suivante, Amavi a été champion avec la réserve, en CFA2.
Claude Puel l'a fait descendre d'un cran. Amavi a effectué ses débuts professionnels en 2013-14 sous les ordres de Claude Puel, qui l'a fait redescendre d'un cran sur le terrain. Ailier de formation - ce qui explique peut-être parfois ses absences défensives -, Amavi a émergé au plus haut niveau au poste d'arrière latéral gauche. D'abord doublure de Thimothée Kolodziejczak, il a gagné ses galons de titulaire quand l'ancien Lyonnais a rejoint… Séville.
Il a fait ses classes à Toulon. Né à Toulon, Amavi a usé ses premiers crampons au Sporting club de Toulon. Son destin s'est peut-être joué à 16 ans, quand il inscrit un doublé et délivre une passe décisive face à la réserve des moins de 17 ans de… l'OGC Nice. Comme le raconte le club azuréen dans un portrait de son ancien joueur, le coach des U17 niçois de l'époque, Manuel Pires, le remarque alors. Le début de l'histoire en rouge et noir…
Son prénom est un hommage à Michael Jordan. Fils unique, Jordan Amavi, né le 9 mars 1994, doit son prénom à Michael Jordan, le basketteur. "Mais moi, ça a toujours été le foot. J'étais fan de Ronaldo, le Brésilien. Je voulais dribbler tout le monde, marquer des buts, tout faire comme lui", confiait-il à son époque niçoise. Pour les buts, ce n'est pas trop ça…
Il n'a plus marqué depuis le 16 mai 2015. Même s'il a joué ailier, Amavi ne marque pas en effet pas très souvent. Un but chez les Espoirs, donc, et quatre répertoriés chez les pros, tous inscrits lors de sa deuxième saison niçoise, en 2014-15. Pour trouver trace de son dernier but, il faut remonter au 16 mai 2015. Amavi avait alors égalisé pour Nice face à Lens (score final : 2-1).
C'est un "ambianceur" hors pair. Dans un très complet portrait du joueur effectué par le site stadito.fr en septembre 2016, on apprend qu'Amavi est un "ambianceur" hors pair. Son compère de l'époque Gambardella Evander Moreira raconte ainsi : "C’était un grand rigolo, le premier à faire des blagues, à nous citer des répliques de la série H et du film Les Collègues." Fera-t-il également des blagues au rassemblement des Bleus cette semaine ? Pas sûr.