Après des années où les matches éliminatoires sans vainqueur se jouaient au tirage au sort ou devaient être redisputés, l'Euro 1976 marque un tournoi dans l'histoire de la compétition : pour la première fois, il va se jouer aux tirs au but… mais également voir naître une nouvelle manière plutôt audacieuse de tirer les penalties. Europe 1 vous raconte la fin d'une finale inoubliable à deux égards.
Une première en compétition internationale
Huit ans après un euro dont la finale entre l'Italie et la Yougoslavie avait été rejouée faute de vainqueur, celle opposant la Tchécoslovaquie et la RFA voit l'histoire se répéter, le 20 juin 1976 : à l'issue du temps réglementaire et de la prolongation, les deux équipes ne sont pas parvenues à se départager (2-2). Sauf que quelques heures avant la rencontre, les président des deux fédérations et l'UEFA se sont mis d'accord pour ne pas opter pour un nouveau match dans ce cas de figure.
Pour la première fois de l'histoire d'une compétition internationale, une finale va donc se disputer aux tirs au but - la règle a théoriquement été adoptée en Coupe du Monde dès 1974, mais le cas de figure ne s'est pas présenté jusque-là.
Six pas d'élan et une frappe tout en douceur
Sept tireurs transforment l'essai, puis l'Allemagne est la première à frapper au-dessus. C'est alors que le Tchécoslovaque Antonin Panenka s'approche du pas de tir. Il prend six pas d'élan pour faire croire à une frappe en puissance, voit le gardien anticiper et partir sur sa gauche. Il n'a alors plus qu'à piquer le ballon tout en douceur derrière la ligne.
Une frappe molle, au centre du but, mais que le gardien ne peut contrer. L'Europe vient de découvrir la "Panenka", qui sera reprise par de nombreux footballeurs, dont un certain Zinedine Zidane en finale de la Coupe du monde 2006.