L'Euro 2016 se poursuit dimanche avec l'entrée en lice de la Turquie et de la Croatie, un match programmé à 15 heures. Et le dispositif de sécurité est au maximum. La rencontre fait partie des matchs classés à haut risque. Les forces de l'ordre craignent des débordements et des violences comparables à celles entre supporters anglais et russes samedi à Marseille.
Au moins 1.000 policiers. Les abords du stade seront donc quadrillés. Au moins 1.000 policiers et plus de 1.000 stadiers seront présents aux alentours et dans le Parc des Princes. Lors de l'Euro 2008 en Autriche, la rencontre avait déjà provoqué des heurts entre les supporters. Il y a donc un passif entre ces deux équipes. Près du stade, les spectateurs croates et les spectateurs turcs ne devraient pas pouvoir se rencontrer, puisqu'ils assisteront au match dans deux tribunes opposées. Mais ce que craignent les forces de l'ordre, c'est un rendez-vous entre supporters pour en découdre loin du dispositif de sécurité.
Des deux côtés, les supporters sont connus pour être particulièrement violents. "La Croatie a beaucoup glissé vers l'extrême-droite ces dernières années et ils se servent du football comme un prétexte", analyse Pascal Boniface, expert en géopolitique du sport. "Le fait d'affronter un pays musulman peut radicaliser encore les supporters." Les appels à la violence sont déjà nombreux sur les réseaux sociaux.
Des hooligans du PSG ? C'est l'autre inquiétude des forces de l'ordre. Des hooligans français du PSG pourraient venir mettre leur grain de sel et affronter les supporters turcs. Pour une vengeance. En 2001, une quarantaine de supporters avaient été blessés lors d'une rencontre de Ligue des Champions entre l'équipe parisienne et le Galatasaray. C'était il y a 15 ans mais la rancune est toujours tenace.