Au Lab Euro, depuis que la France s’est qualifiée pour les demi-finales de l’Euro 2016, il faut avouer que l’on a quand même un petit peu peur. Malgré tout le cœur qui animait les Vikings, les champions du monde allemands seront d’un tout autre calibre, jeudi au Stade Vélodrome de Marseille. Pour garder confiance en nos Bleus, on a essayé de se rassurer. D'abord, on s’est dit que la Mannschaft 2016 n’est pas aussi monstrueuse que celle de 2014. Et puis on a cherché les failles de la machinerie allemande. Pas facile, mais en creusant un peu, on lui a tout de même trouvé quelques défauts. Oui oui, il y en a.
L’Allemagne n’a pas de buteur. Alors, il est où le Olivier Giroud de la Mannschaft ? Thomas Müller ? Trop éteint, et beaucoup plus milieu offensif qu’attaquant. Mario Gomez ? Blessé et forfait pour le reste de la compétition. Mario Götze ? Joachim Löw a essayé pendant deux matches, et ça n’a pas marché. Conclusion : on a beau chercher, l’Allemagne n’a pas de buteur attitré, pas de Miro Klose pour l’Euro 2016. Vous aussi, vous voyez déjà Müller, Özil, Draxler et Kroos se faire des centaines de passes autour de la surface sans jamais trouver le danger dans les 16 mètres ? Très honnêtement, on a quand même un peu de mal à y croire. Mais c’est déjà mieux que rien.
La jeunesse pour pallier les absences. Mario Gomez et Samy Khedira forfaits, Hummels suspendu et Schweinsteiger incertain, la Mannschaft devra s’en remettre à ses jeunes pousses pour affronter les Bleus. Et cela pourrait bien convenir à l’équipe de France. Mario Götze, qui devrait revenir dans le onze de départ, n’a absolument pas convaincu. Au milieu de terrain, les options sont encore moins rassurantes. Que Joachim Löw choisisse Julian Weigl, le jeune joueur de Dortmund (20 ans), ou Emre Can, le germano-turc de 22 ans qui évolue à Liverpool, le coeur du jeu de la Mannschaft aura forcément moins de répondant que le duo Kroos-Khedira.
En défense, Benedikt Höwedes devrait être associé au grand fautif du quart de finale Jérôme Boateng (auteur de la main allemande ayant entraîné l'égalisation italienne), laissant les côtés à la nouvelle vague allemande représentée par Jonas Hector et Joshua Kimmich. Pas vraiment la beste deutsche Qualität…
Aux pénos, c’est zéro. D’accord, on exagère un peu. Il faut quand même avoir quelques atouts pour remporter une séance à 18 tirs au but contre l’Italie. Mais tout de même, les Allemands en ont raté trois, et pas n’importe lesquels. Schweinsteiger et Özil qui ne trouvent pas le cadre, Müller qui frappe timidement sur Buffon avant de déclarer ne plus jamais vouloir tirer un penalty, tout cela n’est pas très rassurant pour la Mannschaft. On rappelle aussi que Mesut Özil avait déjà raté son penalty face à la Slovaquie en huitièmes de finale. Heureusement que Manuel Neuer tient la baraque, mais en cas de prolongations, les Bleus pourraient bien tenter d’aller titiller les allemands aux pénos. A condition de s’y préparer, bien sûr.
[BONUS TRACK] : Un sélectionneur pas très classe
Joachim, ce n’est pas notre "DD" national. Même si Löw tient la Mannschaft depuis dix ans, il n’a pas le charisme de Didier Deschamps, loin de là. En témoigne ses gestes pas classes du tout depuis le début de l’Euro 2016. Comment ça, cela ne changera rien du tout au match ?