La Suisse, longtemps séduisante et pleine de maîtrise, a facilement pris la mesure d'une piètre équipe d'Italie (2-0), tenante du titre, samedi à Berlin pour devenir la première formation à accéder aux quarts de finale de l'Euro. Remo Freuler (37e) et Ruben Vargas (46e) ont été les tortionnaires d'une formation transalpine qui a affiché les mêmes lacunes que lors des matches du premier tour : un manque de créativité offensive et une défense friable qui a toutefois à nouveau pu compter sur un bon Gianluigi Donnarumma dans les buts.
Un triste bilan pour la "Nazionale"
Poussive, l'équipe de Luciano Spalletti a craqué une première fois peu après la demi-heure. Isolé au point de penalty par Vargas, Freuler a réussi un joli numéro technique (contrôle et volée) pour placer la Nati aux commandes (37e). Une action qui a mis en évidence la jolie mécanique des Suisses qui ont réussi une séquence de 33 passes et une possession de 1 min 25 sec avant cette ouverture du score. Donnarumma a ensuite évité le 2-0 peu avant la pause en repoussant un tir de Fabian Rieder sur le poteau gauche de son but (45+1).
D'abord passeur décisif, l'excellent Vargas s'est mué en buteur d'une frappe brossée dans la lucarne du but adverse, 33 secondes seulement après le retour des vestiaires. Fabian Schär a bien failli remettre les Italiens dans le match en frôlant le but contre son camp d'une tête allant frapper la cadre du but de Yann Sommer (50e). Mais la révolte italienne a été bien trop timide pour revendiquer autre chose qu'une élimination précoce d'une équipe sans âme, même si Gianluca Scamacca a trouvé le poteau gauche du but de Sommer à un quart d'heure du terme.
Un triste bilan pour la Nazionale, absente des deux dernières Coupes du monde et qualifiée in extremis pour les huitièmes de finale de cet Euro. En quart de finale, les hommes de Murat Yakin affronteront le 6 juillet à Düsseldorf le vainqueur du match devant opposer dimanche l'Angleterre à la Slovaquie.