Les Italiens ont eu très... très chaud. Championne d'Europe en titre, la Nazionale a validé d'extrême justesse son billet pour l'Euro 2024 après un match nul obtenu face à l'Ukraine (0-0), dans un match délocalisé à Leverkusen, invasion russe oblige. Les hommes de Luciano Spalletti, nouveau sélectionneur, terminent deuxièmes du groupe C, derrière l'Angleterre, et à égalité de points avec leur adversaire du soir qu'ils devancent grâce à leur victoire 2-1 obtenue à Milan en septembre dernier.
Au-delà de la déception d'échouer si près du but, les Ukrainiens se réveillent ce mardi avec un sentiment de colère. À la 93e minute, alors que leur équipe pousse pour forcer le verrou italien et arracher une victoire synonyme de qualification, l'ailier Mykhaïlo Mudryk est, semble-t-il, fauché dans la surface de réparation par Bryan Cristante. Une action hautement litigieuse qui aurait pu (dû ?) offrir un penalty aux Ukrainiens, mais devant laquelle les arbitres espagnols ne broncheront pas. Malgré l'intervention de la VAR, les assistants de M. Jesus Gil Manzano n'ont pas jugé nécessaire de l'appeler devant les écrans.
"L'assistant VAR s'était enfui aux toilettes"
"De mon point de vue, il y avait penalty", a réagi à chaud le sélectionneur ukrainien, Serhiy Rebrov qui n'a toutefois pas souhaité accabler le corps arbitral. "Je n'y étais pas (dans la surface de réparation) et il ne s'agit que de mon sentiment."
Un sentiment également partagé... en Italie. "Dans les dernières secondes, Gil Manzano a fait semblant de ne pas voir le penalty qui aurait permis à l'Ukraine d'exploiter une belle opportunité. L'assistant VAR s'était un moment enfui aux toilettes (inflammation de la prostate, j'imagine) et bref... Ça ne s'est pas bien passé, mais très bien passé", écrit ainsi le journaliste Ivan Zazzaroni dans un édito publié dans le Corriere Dello Sport.
L'Ukraine pas encore éliminée
Un scénario frustrant pour l'Ukraine que certains n'hésitent pas à raccorder aux propos tenus par le président de l'UEFA Aleksander Čeferin dans le journal italien LaPresse en octobre dernier. Invité à s'exprimer sur une possible non-qualification de la Nazionale pour le prochain championnat d'Europe, le boss du football européen avait répondu qu'il s'agirait d'un "désastre" et que l'Italie était "trop importante". Des propos, réitérés lundi soir à quelques heures du match, qui avaient d'ailleurs agacé dans les rangs ukrainiens. Le sélectionneur Serhiy Rebrov avait avoué que la sortie de Čeferin avait "mis en colère ses hommes" mais également provoqué une motivation supplémentaire.
Malgré cette issue défavorable, l'Ukraine conserve une chance de qualification pour l'Euro 2024. La Zbirna pourra ainsi compter sur ses bons résultats lors de la dernière Ligue des nations qui lui offrent un ticket pour des barrages dont elle devra sortir victorieuse.