Le milieu des Bleus Adrien Rabiot a estimé mercredi qu'il ne fallait pas que le groupe soit "parasité" par la question des législatives, et qu'il serait "bien" de la "laisser un peu de côté", tout en appelant à voter car "l'avenir" du pays "est en jeu". "Je ne vais pas donner mon vote, (...) on est dans une démocratie et il faut l'accepter. Celui qui obtiendra le plus de voix, c'est le peuple qui l'aura choisi. Mais il ne faut pas être parasité par ça au sein du groupe, on a une compétition à gérer. Si on pouvait laisser ça un peu de côté, ce serait bien", a expliqué le joueur de la Juventus Turin.
"C'est important dans le sens où on représente l'équipe de France. C'est aussi l'avenir de la France qui est en jeu, c'est un sujet très important, même brûlant. Nous ce qu'on veut, c'est dire aux gens d'aller voter, ne pas laisser aux autres la possibilité de choisir pour soi", a-t-il également indiqué. Le défenseur William Saliba, lui aussi interrogé sur le sujet, a été moins disert. Le joueur d'Arsenal a déclaré ne pas être "le mieux placé" pour en parler. "Je sais juste qu'il faut aller voter et j'encourage tout le monde à le faire", a-t-il dit.
Les Bleus systématiquement questionnés sur les élections législatives
Depuis leur arrivée en Allemagne pour disputer l'Euro-2024, les joueurs français sont systématiquement questionnés sur les élections législatives des 30 juin et 7 juillet, et la victoire éventuelle du Rassemblement National (RN). Si plusieurs d'entre eux se sont contentés d'appeler à voter, Marcus Thuram a été le seul à demander "à se battre pour que le RN ne passe pas" alors que le capitaine des Bleus Kylian Mbappé s'est positionné "contre les extrêmes et les idées qui divisent". Une action commune des joueurs à propos des élections est par ailleurs envisagée dans les prochains jours.
Le président de la Fédération française de football (FFF) Philippe Diallo a lui affirmé mardi qu'il garantissait "aux joueurs la liberté d'expression", tout en veillant à la "neutralité" de son instance.