La France a-t-elle perdu l'organisation de l'Euro féminin 2025 à cause des incidents qui ont émaillé la finale de la Ligue des champions en mai dernier au Stade de France ? Ce mardi, c'est bien la Suisse qui a obtenu les faveurs de l'UEFA et qui organisera le tournoi alors que la France s'était portée candidate. D'aucuns se sont alors interrogés sur le rôle qu'aurait pu jouer le fiasco du Stade de France dans cette non-attribution. Le 28 mai dernier, en marge du match Liverpool-Real Madrid, ces scènes de chaos, liées à une gestion difficile des flux de personnes aux abords de l'enceinte, ont fait le tour du monde et jeté l'opprobre sur la capacité de l'Hexagone à accueillir ce type d'évènement.
"La Suisse avait une bonne candidature"
Mais pour la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, invitée exceptionnelle d'Europe 1 Sport ce jeudi, ce triste épisode n'a joué aucun rôle dans la décision de l'UEFA de confier l'Euro féminin 2025 à la Suisse. Au micro de Jacques Vendroux et de Céline Géraud, elle a préféré reconnaître la défaite française sur ce dossier. "Je crois qu'on a aussi le droit de dire que la Suisse avait une bonne candidature. Et que les pays nordiques (la Suède, la Norvège, le Danemark et la Finlande étaient également candidats) avaient proposé des concepts intéressants".
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Amélie Oudéa-Castéra a également souligné l'élection de Philippe Diallo, président par intérim de la FFF, au comité exécutif de l'UEFA. Preuve selon elle que la France "n'est pas persona non grata dans les instances de l'UEFA" depuis cette fameuse finale de la Ligue des champions. "Nous avons une collaboration et un dialogue qui sont parfaitement sains et fluides avec ces autorités-là. Donc ne dramatisons pas la situation", a-t-elle poursuivi.
"C'est la Suisse qui va l'organiser mais c'est nous qui allons le gagner"
Sur Europe 1, Amélie Oudéa-Castéra a également assuré que le gouvernement avait "tiré toutes les leçons" de ces incidents. "Nous sommes au travail pour qu'une difficulté pareille ne se reproduise pas", a-t-elle certifié tout en réitérant ses félicitations à l'endroit de la Suisse. La ministre s'est ensuite risquée à un pronostic quant l'issue du tournoi : "Certes, c'est la Suisse qui va l'organiser, mais c'est nous qui allons le gagner", a-t-elle clamé.
En attendant, la France a les yeux rivés sur l'un des plus grands évènements sportifs de son histoire : les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Ce jeudi, le général Thierry Burkhard, chef d'état-major des armées a déclaré que 10.000 militaires pourraient être mis à disposition pour sécuriser les différents sites et n'a pas exclut une "contribution exceptionnelle". De son côté, le ministère de l'Intérieur prévoit d'ores et déjà de mobiliser 35.000 forces de sécurité intérieure.