Qui aurait cru, lundi après-midi, que les Suisses se présenteraient face aux Espagnols en quarts de finale de l'Euro 2020, vendredi, à Saint-Pétersbourg (18 heures) ? Victorieuse d'une équipe de France sur courant alternatif, lundi soir (3-3, 5 t.a.b. à 4), la Nati s'avance maintenant en véritable outsider de ce duel inattendu avant le dernier carré. Face à elle, l'Espagne va tenter de retrouver les demi-finales d'une grande compétition pour la première fois depuis 2012, date de son dernier sacre à l'Euro.
L'interrogation : jusqu'où ira la Suisse ?
On leur prédisait une fin de parcours face aux redoutables Bleus, lundi soir, lors d'un huitième de finale a priori déséquilibré. Les joueurs de Vladimir Petkovic ont déjoué tous les pronostics avec une force collective impressionnante, alliée à une efficacité offensive des grands soirs. Désormais, tout le monde s'interroge : est-ce que cette Nati peut créer l'exploit et se faufiler dans le dernier carré d'une compétition pourtant mal commencée (nul 1-1 contre le pays de Galles, défaite 3-0 contre l'Italie) ? Personne n'a la réponse, mais eux y croient.
Plusieurs raisons à ce fol espoir. D'abord, la Suisse a explosé son plafond de verre, qui l'empêchait de gagner un match à élimination directe depuis 1938. De plus, cela s'est fait à l'issue d'une séance de tirs au but brillamment remportée, exercice honni des Helvètes. Enfin, avec trois buts inscrits face à l'une des meilleures défenses du monde, les coéquipiers du bouillant Haris Seferovic peuvent espérer faire trembler les filets d'Unai Simon, le portier espagnol.
La forme du moment : l'Espagne en feu
Si les Suisses sont en forme, que dire des Espagnols ? Lors de leurs deux derniers matches, Ferran Torres, César Azpilicueta et consorts ont marqué un total de dix buts, symbole d'une puissance de feu en attaque. En comparaison, la Roja de Luis Enrique n'avait inscrit qu'un but sur les deux premiers matches, face à des adversaires pas forcément plus costauds que la Slovaquie et la Croatie. Contre la Suisse, un autre outsider aux allures de nouvel épouvantail, la magie ibérique peut-elle opérer de nouveau ?
Le doute : deux équipes sur les rotules ?
C'est l'une des inconnues de cette rencontre disputées à Saint-Pétersbourg : les deux équipes, qui sortent de deux matches à plus de 120 minutes, auront-elles suffisamment récupéré pour offrir un football de qualité à leurs supporters ? Avec quatre petits jours entre les huitièmes et les quarts de finale, au terme d'une saison marathon pour beaucoup, le doute est permis.