La compétition peut réellement commencer. Après une phase de poules qui a réservé son lot de hauts (le carton plein de l'Italie, France-Allemagne) et de bas (la grosse frayeur autour de Christian Eriksen, les cris racistes à Budapest), l'Euro 2020 entre samedi dans sa phase finale, avec les huitièmes de finale. Pour l'occasion, nous avons sélectionné huit arguments pour s'intéresser de près à ces matches, des chocs Angleterre-Allemagne et Belgique-Portugal à l'aventure danoise, en passant par les interrogations sur la physionomie de France-Suisse.
Les matches ont enfin de l'enjeu
Fini les rencontres disputées avec un enjeu limité en poules, en raison de la qualification de plusieurs troisièmes pour la phase finale. Cette fois-ci, chaque match donne lieu à une élimination, sans rattrapage possible. Cela devrait donner des rencontres avec davantage d'intensité sur le terrain, chaque équipe luttant pour ne pas sortir de la compétition, avec plusieurs chocs au programme.
Le grand retour des Pays-Bas et de l'Italie au plus haut niveau
On ne les avait pas vus en 2018 et un Mondial sans eux a forcément moins de saveur. Cette fois-ci, les Pays-Bas et l'Italie sont bien là et surmotivés pour cette phase finale. En poules, les deux équipes ont remporté leurs trois matches, l'Italie s'offrant même le luxe de ne pas encaisser de but. Respectivement opposés aux Tchèques et aux Autrichiens, Néerlandais et Italiens veulent poursuivre leur beau parcours le plus loin possible.
Cristiano Ronaldo contre l'armada belge, une finale avant l'heure ?
Comment ne pas y voir LE choc de ces huitièmes de finale ? Dimanche soir, Belges et Portugais s'affrontent pour une place en quarts de finale, ce qui signifie que les demi-finalistes du dernier Mondial ou les champions d'Europe en titre quitteront la compétition dès ce week-end. Cristiano Ronaldo (déjà cinq buts) contre Romelu Lukaku, Bruno Fernandes contre Kevin De Bruyne… Les têtes d'affiche ne manquent pas pour un spectacle qui s'annonce grandiose.
Angleterre-Allemagne, la grosse revanche de 2010
Toujours au rang des chocs, le match Angleterre-Allemagne de mardi soir promet d'être un des temps forts de ces huitièmes de finale. Surtout, les deux équipes se retrouvent onze ans après le huitième de finale du mondial sud-africain, lors duquel un but (très) injustement refusé à Frank Lampard avait privé les Anglais de quart de finale. Cette fois-ci, les Three Lions vont tout faire pour laver l'affront et éliminer la Mannschaft, elle aussi armée pour aller loin cette année.
France-Suisse, un 5-2 prolifique ou un 0-0 soporifique ?
Quelle va être la physionomie du France-Suisse de lundi soir, à 21 heures ? D'un côté, plusieurs France-Suisse récents ont débouché sur des 0-0 frustrant, comme celui de l'Euro 2016, lorsque les Bleus avaient butté sur une solide Nati lors du dernier match des Bleus. De l'autre, le souvenir d'un match enlevé en 2014 (5-2 pour les Bleus) devrait inspirer ceux qui étaient présents au Brésil, comme Antoine Griezmann ou Paul Pogba.
Mbappé espère ouvrir son compteur
Il n'a pas démérité, avec des percussions incessantes et une rapidité permanente dans ses courses. Mais Kylian Mbappé n'a pas encore marqué dans cet Euro 2020 et l'attaquant du Paris Saint-Germain pourrait profiter d'une défense suisse perfectible pour débloquer son compteur, comme l'a fait son compère de l'attaque, Karim Benzema, face au Portugal. Non pas qu'un beau parcours des Bleus dépend absolument de l'efficacité de son prodige de 22 ans, mais celui peut aider les siens à aller (très) loin.
Laporte va-t-il retrouver la France au prochain tour ?
Justement, si les Français se qualifiaient, ils pourraient retrouver… un Français, Aymeric Laporte. Le défenseur de Manchester City, qui a décidé cette année de jouer avec la Roja, devra d'abord éliminer les Croates. Mais la perspective de retrouver son pays de naissance (il a vu le jour à Agen) au tour suivant devrait représenter une source de motivation supplémentaire pour le défenseur de 27 ans.
Jusqu'où ira le Danemark pour Eriksen ?
Le parcours des Danois dans cet Euro est évidemment lié à Christian Eriksen, meilleur joueur de la sélection victime d'un malaise lors du premier match de son équipe, samedi 12 juin. Une qualification contre le pays de Galles, samedi à 18 heures, pourrait prolonger l'élan de sympathie autour d'un collectif lié pour toujours à son meneur de jeu.