Les Jeux olympiques d'hiver de Pékin s'ouvrent ce vendredi. Dans les gradins du stade olympique de Pékin où a lieu la cérémonie, il n'y aura pas de public. En revanche, les dictateurs seront au rendez-vous. Vladimir Poutine a fait le voyage, tout comme Kassym-Jomart Toakïev, le président du Kazakhstan, ainsi que Mohamed ben Salmane, le prince héritier d'Arabie saoudite.
Au total, une trentaine de chefs d'État seront présents. Mais il n'y aura aucun représentant français, américain, britannique ni australien en raison d'un boycott pour dénoncer le non-respect des droits de l'homme en Chine. Une cause à laquelle les athlètes ne sont pas insensibles.
Les athlètes sont "sensibles" aux conditions d'organisation des JO
Martin Fourcade, biathlète le plus titré au JO et président de la commission des athlètes de Paris 2024 était l'invité d'Europe Matin ce vendredi matin. "Est ce que je suis sensible à toutes les remarques qui sont faites sur les droits de l'homme, sur l'écologie ? Bien sûr que les athlètes n'ont pas choisi le lieu des Jeux olympiques, que beaucoup d'entre eux auraient bien entendu aimer les faire ailleurs", a reconnu le champion français.
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"Une fois qu'on a dit ça, est ce qu'on va boycotter ? Est-ce qu'on doit annuler ? Je pense qu'on vit aussi une époque où on a besoin de se retrouver. On a besoin de regarder vers l'avant. Les Jeux olympiques sont quand même un des rares événements au monde qui permet de rassembler, quelle que soit sa religion, quel que soit son âge, sa couleur de peau. On peut montrer qu'on peut vivre ensemble. On peut se faire la guerre, si je puis dire, sur le terrain sportif et à côté de ça, partager des émotions assez incroyables en tant qu'athlète", a-t-il ajouté.