Les nombreuses polémiques au plus haut niveau des deux grandes fédérations de sport collectif en France, le football et le rugby, ont conduit à la démission des deux présidents Noël Le Graët (FFF) et Bernard Laporte (FFR). La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra a annoncé la création d'un Comité d'éthique pour le sport.
"J'ai pris la décision de mettre en place un comité national pour renforcer l'éthique et la vie démocratique dans le sport, qui sera installé prochainement et sera composé de personnalités qualifiées incontestables, venant de tous horizons, dont l'expérience et la complémentarité des regards permettront d'avoir le recul nécessaire et l'ambition de réforme dont nous avons besoin", écrit-elle dans une tribune.
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"Trois axes"
Il fera "à l'automne prochain des propositions autour de trois axes : une gouvernance du sport plus éthique, plus démocratique et plus protectrice des pratiquantes et des pratiquants". "Ces travaux viendront nourrir, après les Jeux olympiques et paralympiques (de juillet à septembre 2024, ndlr), des modifications du cadre législatif, réglementaire et statutaire pour apporter les améliorations nécessaires", ajoute-t-elle.
Commentant "la succession de crises de gouvernance du sport français", "elles disent toutes la nécessité d'accompagner des changements concrets et définitifs pour renforcer les institutions du sport français", estime-t-elle. Et pourtant, un texte sur le sport a été voté en mars 2022 et comprend des mesures concernant la gouvernance, comme davantage de parité et une limitation à trois mandats pour les présidents de fédérations.
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"Importantes avancées"
Une des rapporteuses de la loi à l'Assemblée nationale, la députée LREM Céline Calvez, a fait savoir à l'AFP qu'un certain nombre de décrets nécessaires pour l'application de cette loi n'avaient pas encore été pris, comme la liste élargie de maladies chroniques pouvant donner lieu à une prescription par ordonnance.
En revanche, les décrets autorisant la création d'une société commerciale pour le football français avaient été pris très rapidement après la promulgation de la loi. Ce texte, défendu par la précédente ministre des Sports Roxana Maracineanu, permet "d'importantes avancées", selon Amélie Oudéa-Castéra. "Je salue à ce titre le travail profond engagé par les fédérations sportives, avec l'appui de l'État, pour mettre en place ce cadre rénové", loue-t-elle dans la tribune.