Il est déterminé à prouver son innocence. Dans Europe 1 Sport, Michel Platini, l'ancien président de l'UEFA, revient sur le scandale du Fifagate, dans lequel il est notamment accusé "d'escroquerie" et qui l'a marqué profondément. "(Les personnes de la Fifa) m'ont banni pendant quatre ans. Je l'ai toujours là. Je me bats toujours et je ne lâche rien, et à la fin je gagnerai", lance-t-il, confiant, au micro d'Europe 1.
Dans cette affaire, la justice suisse s'interroge sur un paiement de deux millions de francs suisses, soit près d'1,9 million d'euros, fait en février 2011 par Sepp Blatter, alors président de la Fifa, à son homologue de l'UEFA, Michel Platini. Les deux prévenus avaient assuré que ce versement était un "reliquat de salaires" en faveur de l'ancien joueur français.
>> Retrouvez l'intégralité de l'entretien avec Michel Platini dans Europe 1 Sport vendredi 7 janvier à partir de 20h.
"C'est incroyable tout ce qui m'ait tombé sur la tête"
Michel Platini livre sa version des faits. "Je n'ai rien fait de mal. On m'a viré. On a inventé un arriéré de salaire, un truc bidon, de la corruption. C'est incroyable tout ce qui m'ait tombé sur la tête", souffle l'ancien président de l'Uefa, qui dénonce un complot contre sa volonté de briguer la présidence de la Fifa en 2015. "Le but, c'était de me virer. La Suisse m'a viré. Les procureurs là-bas, ils m'ont viré. Ils ont inventé un truc pour ne pas que je sois président de la Fifa, point final", affirme l'ex-footballeur sur Europe 1.
Michel Platini assure qu'il s'agit d'une "injustice". "Quand on vous traite d'escroc, de corrompu, de blanchisseur d'argent, etc, c'est terrible. Tu ne sais pas ce qui t'arrive, tu prends tout dans la tronche", poursuit l'ex-international français, qui raconte sa chute avec son ancien ami Sepp Blatter. "On était en haut de la pyramide. C'est 'I comme Icare', tu arrives et tu as les ailes qui te brûlent", évoque-t-il.
Début novembre 2021, la justice suisse a ouvert la voie au procès des deux anciens dirigeants pour "escroquerie", "gestion déloyale", "abus de confiance" et "faux dans les titres".