Le secrétaire d'Etat à l'Intérieur Laurent Nuñez a écarté mardi l'idée de fermer les Champs-Elysées vendredi lors de la finale de la CAN-2019 entre l'Algérie et le Sénégal, qui fait craindre des incidents à Paris et dans plusieurs grandes villes de France.
"Toute sanctuarisation d'espace pourrait être de nature à créer des troubles finalement plus importants que ceux qu'on veut contenir", a estimé Laurent Nuñez devant des journalistes lors d'un déplacement à Martigues (Bouches-du-Rhône).
Cette mesure était notamment réclamée par la maire Les Républicains du VIIIe arrondissement de la capitale, Jeanne d'Hauteserre, après que la célèbre avenue parisienne a été le théâtre de heurts lors des trois dernières victoires des Algériens.
L'organisation de "fan zones" est "hors sujet"
Le secrétaire d'Etat a également jugé que l'organisation de "fan zones", comme le réclamait le syndicat Alternative Police, était "hors sujet" puisque celles-ci servent à "projeter des matches mais n'empêchent jamais des moments de liesse populaire".
Dans la soirée de dimanche, un total de 282 personnes ont été arrêtées, principalement lors d'incidents dans plusieurs villes de France en marge de célébrations de la victoire de l'Algérie contre le Nigeria en demi-finale, mais aussi en raison de certains débordements lors des festivités du 14-Juillet. Laurent Nuñez, qui a assuré n'avoir "pas d'inquiétude", a annoncé "un dispositif policier tout à fait important pour contenir toute tentative de trouble à l'ordre public", sans donner davantage de détails.