Cette fois, Antoine Kombouaré a réussi son pari : sans briller, Nantes a arraché d'un souffle son maintien dans l'élite en s'inclinant seulement 1-0 (aller 2-1) face à des Toulousains batailleurs dimanche en barrage retour de L1/L2. Un an après avoir quitté l'élite par la petite porte, le TFC, pourtant meilleure attaque de L2 avec 71 buts, a échoué aux portes de la L1, après avoir déjà cédé en fin de saison régulière dans sa lutte au sommet avec Troyes et Clermont.
Malgré une tension visible des deux côtés, le match a démarré sur un rythme enlevé, avec des Toulousains plus entreprenants qu'au match aller et des Nantais décidés à tenter leur chance en contre. Omniprésent, Amine Adli a mené l'attaque toulousaine, qui s'est montrée dangereuse à plusieurs reprises mais a manqué de réussite. Tenus de marquer au moins deux buts pour rattraper le retard de l'aller, les hommes de Patrice Garande ont parfois aussi péché par précipitation.
Un but marqué par l'intenable Amine Adli
En face, les Nantais sont d'abord restés solides en défense, en commettant cependant beaucoup de fautes, et se sont procuré plusieurs occasions en contres, avec un Randal Kolo Muani toujours aussi intenable. Mais les Canaris ont commencé à reculer en début de seconde période et Toulouse en a profité : sur un centre d'Adli, Vakoun Bayo a ouvert la marque d'une tête piquée (0-1, 62e). Relancés, les Toulousains sont repartis de plus belle, tandis que le doute s'est installé dans le camp nantais.
Après des dernières minutes très tendues, les Nantais sont tombés à terre au coup de sifflet final, avant de s'embrasser et de poser, heureux, avec leurs enfants, tandis que les Toulousains ont quitté rapidement le terrain.
La célébration nantaise boudée par les principaux groupes de supporters
Mais après des mois de matches marqués par la présence de cars de CRS pour maintenir à distance des manifestants anti-Kita, les supporters avaient été invités à accueillir le bus des joueurs. Boudée par les principaux groupes de supporters, la petite cérémonie est cependant restée loin de la ferveur manifestée par des centaines de supporters toulousains jeudi lors du match aller, entre fumigènes et pétards. Car si Toulouse s'est réconcilié avec son public, le fossé semble désormais infranchissable entre les supporters nantais et le président Waldemar Kita, également lâché par plusieurs sponsors.