Le bus lyonnais caillassé avant OM-OL, affrontements entre supporters en marge d'Ajaccio-Bordeaux, et dernièrement la mort il y a trois jours d'un fan nantais lors de heurts avant la rencontre Nantes-Nice... La violence s'invite de nouveau dans le monde du football français, avec comme point commun, la présence de supporters adverses. Pour éviter un nouveau drame, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra suggère de généraliser l’interdiction des déplacements de supporters lors des matches à risque.
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"On ne va pas voir un match pour connaître la mort"
Une mesure radicale mais nécessaire selon l’ancien secrétaire d’État aux Sports, Thierry Braillard. "On ne va pas voir un match de football pour connaître la mort", tonne-t-il auprès d'Europe 1. "S'il faut en arriver là pour qu'ils (les supporters violents) comprennent la gravité de la situation, je pense qu'il faut le faire", estime l'ex-secrétaire d'État sous le quinquennat de François Hollande.
Interdire tout déplacement de fans de football, Dominique Bodin, spécialiste du supportérisme, n’y est lui pas favorable. "Aujourd'hui, les supporters se déplacent de manière organisée. Le jour où l'on va tout interdire, ils se déplaceront seuls et les choses seront beaucoup plus dangereuses parce que ces supporters-là vont se retrouver n'importe où dans le stade, et hors de contrôle", expose-t-il au micro d'Europe 1.
Toutefois, le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Vincent Labrune, est du même avis que la ministre des Sports : il souhaite lui aussi interdire de déplacement des supporters.