Tête haute et yeux rougis... Andrés Iniesta, vainqueur avec Barcelone de la Real Sociedad (1-0) a dit au revoir dimanche au Championnat d'Espagne lors d'une 38e journée sans enjeu mais emplie d'émotion.
Une ovation. Au Camp Nou, Iniesta a reçu une ovation debout pour son 674ème et dernier match avec son club formateur et le capitaine a achevé la rencontre en larmes, assis sur le banc de touche, avant de soulever le trophée de champion d'Espagne, son 32ème et ultime titre avec le Barça. Tout était déjà plié sur le plan comptable avant cette dernière journée de Liga et ce dimanche a permis au Barça de rendre hommage en beauté à un ce monstre sacré du football espagnol, champion du monde en 2010, qui va désormais poursuivre sa riche carrière ailleurs.
@andresiniesta8 : "J'ai passé 22 années exceptionnelles au Barça. Défendre l'écusson du plus grand Club du monde a été un honneur et un plaisir. Merci à tous mes coéquipiers et aux supporteurs. Visca Barça, Visca Catalunya, Visca FuenteAlbilla" #Infinit8Iniestapic.twitter.com/NwUfnriZuI
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22 années "merveilleuses". "C'est un jour difficile mais ces vingt-deux années (au club) ont été merveilleuses", a déclaré Iniesta, la voix brisée par l'émotion. "Je suis arrivé ici étant enfant. Je repars à 34 ans en étant devenu un homme", a ajouté le footballeur. Cela fait un mois que le meneur de jeu a annoncé son départ en fin de saison, sans doute vers un club chinois ou japonais, mais l'émotion était encore très forte au Camp Nou tant l'élégant "Don Andrés" a incarné l'âge d'or du club catalan.
Portez-le bien haut, il le mérite. @andresiniesta8 entre dans la légende du FC Barcelone #Infinit8Iniestapic.twitter.com/rUObNQZEoj
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Un passage de témoin avec Messi. Lorsqu'il a cédé sa place à la 82ème minute à Paco Alcacer, le petit meneur de jeu au teint pâle a remis son brassard à Lionel Messi, nouveau capitaine, comme un passage de témoin. Iniesta aurait pu sceller son dernier match d'un but, notamment sur cette frappe qui a fini dans le petit filet extérieur (10ème), mais le natif de Fuentealbilla n'aura pas marqué beaucoup dans sa carrière, mis à part son inoubliable reprise en finale du Mondial 2010 contre les Pays-Bas. Au lieu de ça, c'est le Brésilien Philippe Coutinho, recruté cet hiver à prix d'or, qui a marqué d'une frappe enroulée entrée avec l'aide du poteau (57ème) et devra reprendre le flambeau du jeu de passes "à la Barcelonaise".
"Eli Niño" tire aussi sa révérence. A Madrid, l'hommage était pour Fernando Torres, double buteur pour l'Atlético de Madrid devant Eibar (2-2). Cet icône du football espagnol a connu les années sombres de la deuxième division au début des années 2000 avant de remporter enfin un trophée avec son club formateur mercredi en Europa League. Ses partenaires lui ont réservé une haie d'honneur sous les vivats du public. "J'ai eu le privilège de revêtir ce maillot pendant plus de 400 matches. C'est très dur d'admettre que c'est la fin", a dit Torres, très ému.