Le célèbre stade de la porte de Saint-Cloud (XVIe) s’est invité au Conseil de Paris. Face aux demandes pressantes du président du Paris Saint-Germain pour agrandir les tribunes, le premier adjoint a évoqué l’hypothèse d’une location de très longue durée pour éviter de voir le club quitter la capitale.
Le vœu déposé par les écologistes demandant à la Ville de "refuser catégoriquement toute proposition d'achat du stade" a en revanche été rejeté.
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Pas de vente imminente
"Nous n'avons pas fermé la porte mais (vendre) n'est pas notre option prioritaire", avait résumé début décembre le premier adjoint Emmanuel Grégoire, répondant au président du PSG Nasser Al-Khelaïfi. Ce dernier avait déclaré dans un entretien: "Ils (la mairie) font pression pour que nous partions".
"Pour les écolos, la vente du Parc des Princes n'est pas une option du tout", a martelé l'élue EELV Antoinette Guhl. "Nous voulons (...) garder public le patrimoine parisien. Nous refusons une enclave qatarie à Paris qui transformerait le Parc des Princes en un immense centre commercial et touristique", a-t-elle déclaré, lançant: "Seriez-vous prêts (...) à vendre la Tour Eiffel?".
Le président du groupe communiste Nicolas Bonnet-Ouladj a regretté de son côté que les élus ne soient "pas du tout associés aux discussions". Le vœu communiste vise selon lui à remettre la question de l'évolution du Parc des Princes "dans le jeu de la démocratie".
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"Un patrimoine comme la Tour Eiffel"
"Le Parc des Princes est bien sûr le lieu privilégié du PSG (...) mais c'est d'abord un monument qui existe depuis 1897 à Paris (...) Il y a eu 54 arrivées du Tour de France au Parc des Princes (....) ce n'est pas que l'antre du PSG, c'est un patrimoine comme la Tour Eiffel", a-t-il ajouté en précisant être d'accord "pour des travaux visant à augmenter la capacité d'accueil de 48.000 à 60.000 places".
"On émet un avis favorable sur le vœu communiste qui dit qu'il y a différentes hypothèses (...) Le principe de réalité de la vie c'est qu'on ne ferme pas une porte avant de discuter avec l'ensemble des parties", a estimé Emmanuel Grégoire, qui privilégie toutefois "l'hypothèse d'un bail emphytéotique à long terme".
L'actionnaire dit "qu'il ne veut pas payer des centaines de millions d'euros (d'investissements) pour mettre à niveau le Parc sans en devenir propriétaire. Nous nous disons "tout n'est pas à vendre", par principe", a-t-il ajouté, souhaitant que la Ville puisse "accompagner la stratégie de développement du PSG".