Les Girondins de Bordeaux s'apprêtent à replonger dans la crise. L'entraîneur portugais Paulo Sousa a annoncé jeudi à ses joueurs son départ du club, selon des informations de RMC Sport confirmées par l'AFP. Les Girondins, équipe historique de Ligue 1, traversent une période de turbulences depuis de longs mois, sur fond de contestation de la gouvernance du club géré par le fonds américain King Street. Paulo Sousa avait déclaré dans le courant de la saison se poser des questions sur le projet des propriétaires, qui privilégient l'achat-vente de jeunes joueurs à fort potentiel.
Cette stratégie a entraîné des résultats délicats en championnat de France, avec une décevante 12ème place la saison dernière, bien loin des objectifs initiaux. Une grande partie des supporters bordelais, dont le groupe d'ultras "Ultramarines", sont eux fortement opposés à la gestion de l'actuelle direction. Plus de 2.000 d'entre eux ont manifesté samedi dernier dans les rues de Bordeaux pour protester contre les propriétaires.
Un bilan guère flatteur
Le bilan de l'ancien double lauréat de la Ligue des Champions à la tête des Girondins n'est cependant guère flatteur. En 42 matches dirigés, il n'a connu que 13 fois la victoire, pour 12 nuls et 17 défaites et son équipe était classée 12e début mars à l'arrêt de la compétition pour cause de pandémie. Malgré un contrat jusqu'en juin 2022, l'annonce du départ de Sousa, qui intervient dix jours après la reprise de l'entraînement des Bordelais, fait resurgir de plus belle la crise qui couve au Haillan.
Dès le lendemain de son élection, le nouveau maire de Bordeaux, l'écologiste Pierre Hurmic qui doit entrer en fonction vendredi, avait demandé à King Street de se séparer de l'actuel président Frédéric Longuépée, vivement contesté par les ultras.