C’est la reprise pour le football ! Après une trêve d’un peu plus d’un mois, pour cause de Coupe du monde de football au Qatar, une partie des championnats reprennent dans les pays européens. C’est notamment le cas en France, avec des clubs de Ligue 1 qui s'avancent dans l'inconnu.
En effet, organisé pour la première fois en cours de saison (20 novembre-18 décembre) pour éviter les températures accablantes de l'été au Qatar, le mondial a chamboulé les calendriers du championnat de France, habitué à un entracte de deux semaines à la mi-saison.
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Six semaines de trêve
Au lieu de cela, ce sont plus de six semaines qui séparent la 15e journée de la 16e, "pratiquement le même délai qu'à l'intersaison", note Bruno Genesio, l'entraîneur de Rennes (3e de L1).
"Pour moi, c'est une deuxième saison qui repart, avec les mêmes incertitudes, la même inconnue avant un premier match de championnat", poursuit-il. "On verra quelles équipes auront le mieux géré ça."
L'entraîneur du club breton craint sans doute que cette longue trêve n'ait freiné la bonne dynamique de ses joueurs, invaincus en championnat depuis le 27 août, même s'il concède que "la coupure a pu être bénéfique, notamment pour les têtes".
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Rythme "intense"
À l'inverse, les clubs engagés dans une série négative, comme Nantes (15e), ont accueilli cette interruption à bras ouverts. "Cette coupure nous aura fait du bien, elle nous aura permis de récupérer, de nous régénérer, de prendre conscience de ce qui a été bien et de ce qui ne l'a pas été", a expliqué l'entraîneur nantais Antoine Kombouaré.
"Quand tu ne gagnes que deux matches sur quinze en championnat, c'est qu'il y a plein de choses à changer. On a travaillé dans ce sens-là, et on aura les réponses très vite, avec les deux premiers matches." "Je sais que la deuxième partie de saison sera très dure", prédit l'entraîneur d'Auxerre, Christophe Pélissier. "On va dans l'inconnu."
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Cumul de rencontres
Plus que l'incertitude liée à cette pause imposée, certains entraîneurs redoutent surtout la densité de la deuxième partie de saison, lors de laquelle les rencontres vont s'accumuler.
À moins d'une élimination précoce en Coupe de France, Rennes se prépare à disputer quinze matches en 60 jours jusqu'à fin février. Et en cas de succès en Coupe de France et en Ligue Europa, il y en aura encore six entre le 1er et le 19 mars.
"Ça va faire beaucoup, beaucoup de matches dans une période très serrée. C'est ce qui est le plus regrettable. Ce sont des gros enchaînements, ça n'est jamais arrivé. Ça va être très, très intense."
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Préparation comme en été
"Avec cet enchaînement de matches, on ne sait pas comment les organismes des joueurs vont réagir", appuie Christophe Pélissier. "En multipliant les matches, on ne les met pas dans les meilleures conditions, avec des risques de blessure par temps froid et sur des terrain plus difficiles. On va découvrir, même si on a essayé de préparer ça de façon cohérente depuis trois semaines."
En plus des deux semaines de congés habituels, plusieurs clubs ont mis en place des périodes de préparation semblables à celles qui précède le début de la saison. Les joueurs de Toulouse ont ainsi effectué un stage d'une semaine en Turquie, suivi de plusieurs matches amicaux; Clermont, Auxerre et Lyon ont fait de même en Espagne.
Cette période a donc été propice au travail de préparation physique, selon le milieu de terrain de l'OL Maxence Caqueret. "On revient avec plein de bonnes sensations et d'énergie", a-t-il affirmé en conférence de presse lundi. "On s'est remis en forme physiquement et c'était le plus important pour nous."
Tous les joueurs ayant participé à la Coupe du monde ne sont toutefois pas encore retournés dans leur club respectif. En demi-finales du Mondial qatari, quatorze joueurs de Ligue 1, appartenant à huit clubs différents, étaient encore en lice.