Football : suite à des violences, les arbitres exercent leur droit de retrait pour tous les matches du week-end à venir
500 arbitres ont décidé d'exercer leur droit de retrait. Ces officiels souhaitent ainsi dénoncer une hausse des violences à leur égard. Cette mobilisation intervient dans une période où des arbitres estiment vivre "une banalisation de la violence" dans les stades. En Haute-Garonne, plus de 300 matchs se disputeront ainsi sans sifflet.
Le football amateur fait la grève du sifflet. Après de nombreuses agressions à leur rencontre, 500 arbitres ont exercé leur droit de retrait. Une décision qui intervient après l'augmentation des violences et des gestes d'humeur à leur égard.
Sur ce terrain de football de la banlieue toulousaine, l'absence des arbitres ce week-end est au cœur de toutes les conversations. Ces parents qui viennent supporter leurs enfants chaque samedi matin regrettent la multiplication des violences dans le football amateur.
"On sait que ça peut dégénérer, je l'ai déjà vu au bord des terrains, même à un petit niveau et même avec les enfants. Les arbitres sont aussi bénévoles, ce sont des gens qui font ça sur leur temps libre, ils n'ont pas à subir ça", souligne une maman.
"Une banalisation de la violence"
"Il est de plus en plus récurrent de voir sur les bords de terrain des parents s'en prendre, que ce soit aux éducateurs ou même aux arbitres. Et on ne comprend pas pourquoi on s'en prend pareil à un arbitre", selon un autre parent.
Au milieu des très jeunes joueurs, c'est Patrick, au sifflet. Cet éducateur a remarqué une banalisation de la violence sur le bord du terrain. Il craint même qu'un jour, la situation dégénère pour de bon : "On a peur pour les enfants, on a peur pour les arbitres, mais les éducateurs, les parents doivent avoir un devoir d'exemplarité et surtout de protection des arbitres."
Au total, 310 matchs de football amateur seront disputés ce week-end en Haute-Garonne, sans arbitre.