Des joueurs de Ligue 1 ont refusé de porter le maillot arc-en-ciel pour le week-end de lutte contre l'homophobie dans le football, en raison de leurs convictions personnelles. Ce n'est pas la première fois que des crispations autour de cette journée de lutte contre l'homophobie se font ressentir. L'an dernier, l'international sénégalais Idrissa Gana Gueye, alors au PSG, avait déjà été fortement soupçonné d'avoir déclaré forfait pour ne pas porter ce maillot. Il avait été sommé de s'expliquer par le Conseil national de l'éthique de la Fédération française de football (FFF), mais avait reçu un flot de soutien au Sénégal.
Cette fois, ce sont les absences lors du match Toulouse-Nantes dimanche qui ont été remarquées. Côté nantais, Mostafa Mohamed a marqué son refus de participer à l'opération. Côté toulousain, trois joueurs des effectifs ont exprimé leur désaccord, dont Saïd Hamulic et Zakaria Aboukhlal. Ce dernier s'est justifié sur les réseaux sociaux au nom du respect de ses propres croyances.
Un timing "catastrophique" estime l'entraîneur brestois Eric Roy
D'après l'entraîneur de Brest, Eric Roy, cette journée de lutte contre l'homophobie est mal placée dans le calendrier. "C'est catastrophique parce qu'il y a des joueurs à qui ça pose problème. Chacun est libre de ses opinions. Il ne faut pas faire cette journée dans les trois derniers matches qui sont des matches pour la survie des clubs. Il faut faire cette journée au mois de décembre ou au mois de septembre. C'est une responsabilité de la Ligue d'avoir placé cette journée à ce moment-là, dans les derniers matchs", a-t-il avancé au micro d'Europe 1.
La Ligue de football professionnel organise depuis cinq ans cette journée contre l'homophobie le week-end précédent la journée mondiale de la lutte contre l'homophobie, à savoir le 17 mai cette année.