Messi a sauvé les meubles. Le FC Barcelone, loin de son meilleur niveau, a pris une option sur la qualification pour les quarts de finale de la Ligue des champions, après son match nul (1-1) mardi à Londres lors des huitièmes aller. Sans grande inspiration, le Barça n'a pas brillé à Stamford Bridge dans le sillage d'un début d'année 2018 compliqué pour les "Blaugranas". Mais une erreur de Chelsea a suffi à Lionel Messi pour égaliser en fin de rencontre et aborder le match retour dans de bonnes conditions.
Très peu d'occasions. Dominateurs en terme de possession (73%), les leaders de la Liga n'ont eu que très peu d'occasions contre les Londoniens. Suarez a été virtuellement absent, tandis que Messi, qui a souvent hérité du ballon en position reculée, a été surveillé comme le lait sur le feu par le trio défensif des "Blues", Azpilicueta-Christensen-Rüdiger. En face, le public attendait de voir Hazard devenir grand dans les grands matches, lui qui atteint, à 27 ans, les plus belles années de sa carrière et que les rumeurs persistantes envoient du côté du Real Madrid. Le Belge aura apporté du danger mais, aligné en pointe, seul contre Piqué et Umtiti, il n'a pas pu faire grand-chose. Antonio Conte avait en effet choisi de se passer de ses deux pointes Olivier Giroud et Alvaro Morata, les jugeant sans doute pas assez prêt pour le Français et encore trop court physiquement pour l'ancien Madrilène.
Willian transforme sa 3e frappe. Le joker, l'homme le plus dangereux, le plus malchanceux et paradoxalement le plus en réussite aussi, c'est Willian. L'Auriverde a en effet touché deux fois les poteaux avant de réussir l'ouverture du score. Le Brésilien et sa vitesse ont fait mal à chaque fois ou presque, provoquant les fautes ou les décalages et piquant l'arrière-garde espagnole. Son crochet et sa frappe enroulée sur le poteau de Ter Stegen ont fait frémir Stamford Bridge (33). Quelques minutes plus tard, son tir croisé, sur un ballon mal dégagé par la défense barcelonaise, s'est à nouveau écrasé sur le poteau, au grand dam du public londonien (41). L'ancien joueur du Shakhtar Donetsk a enfin réglé la mire à l'heure de jeu, s'offrant un coup de rein pour éliminer Busquets avant de placer une frappe à ras de terre le long du poteau mais cette fois du bon côté (62). Sauf qu'en face, c'était le Barça. Et la pression s'est fait trop forte. Sur un ballon anodin, Christensen a bafouillé sa passe pour Azpilicueta. Iniesta n'a pas manqué l'occasion d'en profiter, servant Messi en retrait pour un but sans trop de difficultés pour le quintuple Ballon d'or argentin (75). L'expérience avait frappé. Et elle servira sans doute encore au match retour au Camp Nou pour conserver ce léger avantage...
Le Bayern aux portes des quarts. Dans l'autre rencontre de la soirée, le Bayern Munich, en supériorité numérique pendant 75 minutes, a logiquement imposé sa loi à Besiktas (5-0), mardi à l'Allianz Arena, en 8e de finale aller de la Ligue des champions. Libérés en début de rencontre par l'exclusion de Domagoj Vida (16e), les Bavarois ont déployé leur jeu en seconde période. Thomas Müller (43e, 66e), qui a fait parler sa science du placement, et Robert Lewandowski (79e, 88e) ont signé un doublé, Kingsley Coman signant l'autre but (53e) pour assurer aux hommes de Jupp Heynckes un très net avantage avant le match retour en Turquie le 14 mars.