Vladimir Poutine a promulgué lundi une loi durcissant la législation contre les responsables de troubles lors de rencontres sportives, notamment en prévoyant l'interdiction d'entrée en Russie aux hooligans étrangers, à quatorze mois de la Coupe du monde de football. Les hooligans pourront être interdits d'entrée en Russie durant le temps des compétitions sportives s'ils ont déjà violé les règles des manifestations sportives en Russie ou à l'étranger ou s'il y a des informations sur leur volonté de commettre de tels actes, selon la loi promulguée.
Jusqu'à quinze jours de détention. Cette loi précise que l'amende pour les spectateurs "violant les règles des manifestations sportives" passera de 20.000 à 40.000 roubles (de 335 à 670 euros) et pourra être assortie d'une peine de détention allant jusqu'à quinze jours. Ce terme n'inclut pas les violences commises en marge des manifestations sportives, pour lesquelles le Parlement avait déjà durci la législation l'an passé : les peines de prison pour violence peuvent désormais être de sept ans, et jusqu'à huit si les fauteurs de troubles sont arrêtés en possession de pétards ou fumigènes.
Un "passeport de supporter". Des affrontements entre supporters russes et anglais avaient marqué l'Euro 2016 en France, provoquant des inquiétudes pour la sécurité des spectateurs souhaitant assister à la Coupe des Confédérations (17 juin-2 juillet 2017) ou au Mondial 2018 de football en Russie. Le directeur des compétitions pour la Fifa a dit en mars écarter tout risque pour la sécurité des supporters en Russie, assurant avoir "confiance dans les autorités pour que tout soit fait". La Fifa a notamment annoncé la mise en place d'un "passeport du supporter" (ou Fan-ID), que devra se procurer avant la compétition chaque spectateur désirant assister à un match de la Coupe des confédérations ou du Mondial, et qu'il devra présenter avec son billet à l'entrée des stades.