Moins d'essais mais plus des qualifications, le tout pour encore plus de show : avec un nouveau format sprint attendu dès ce week-end en Azerbaïdjan, théâtre de la 4e manche de la saison, la Formule 1 mise sur davantage de spectacle en piste. La catégorie reine du sport auto profite de son passage dans les rues de Bakou, qui accueilleront la première des six courses sprint de la saison, pour changer son format inauguré en 2021.
"Cela renforcera le spectacle (…) et améliorera l'action en piste pour les supporters du monde entier", a indiqué la FIA dans un communiqué conjoint avec le promoteur Formula One, à quelques jours du premier week-end sprint de la saison. Concrètement, les pilotes ne courront plus qu'une seule séance d'essais libres durant le week-end (le vendredi), suivie des qualifications "classiques" dans la journée, qui détermineront la grille de départ du Grand Prix du dimanche.
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Séance plus courte
La journée du samedi sera, elle, consacrée au sprint. Les pilotes prendront la piste pour une deuxième séance de qualifications (appelée "Sprint Shootout"), sur le même modèle que celle du vendredi mais plus courte, qui déterminera l'ordre de départ pour la course sprint disputée le même jour.
Outre l'Azerbaïdjan, le nouveau format sera également couru dans cinq autres Grand Prix, en Autriche (2 juillet), en Belgique (30 juillet), au Qatar (8 octobre), aux États-Unis (Austin, 22 octobre) et au Brésil (5 novembre).
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"Rouler à fond"
Ce changement de format intervient deux ans après l'arrivée des courses sprint en catégorie reine, qui avaient déjà pour but d'offrir du spectacle sur trois jours avec des qualifications "normales", c'est-à-dire contre la montre le vendredi, qui définissaient l'ordre de départ d'une course de 100km le samedi, qui elle-même définissait la grille de départ du GP le dimanche. Selon la FIA, le nouveau format "incitera davantage les pilotes à rouler à fond le samedi".
Ces derniers ne prenaient généralement pas tous les risques lors du sprint afin de sécuriser leur position sur le grille pour la course principale. La course devenant un événement indépendant, il n'aura plus de conséquence sur la grille de départ du GP. L'attribution des points à l'issue du sprint reste inchangée : seuls les huit premiers pilotes marqueront des points au championnat.
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Suppression d'une séance d'essais libres
Le week-end comptait également deux séances d'essais libres, la première (FP1) courue le vendredi avant les qualifications et la deuxième (FP2) le lendemain avant le sprint. Si la première reste, la deuxième disparaît. "Je ne suis pas un grand fan des FP2, parfois c'est un peu ennuyeux", avait reconnu début avril le patron de Ferrari Frédéric Vasseur. Et pour cause : au delà du manque de spectacle, les écuries n'étaient plus en mesure de modifier librement leurs monoplaces à partir des qualifications le vendredi.
"Essayer d'avoir quelque chose de plus dynamique pendant le week-end est une bonne décision", avait ajouté le Français, en marge du GP d'Australie quand les équipes ont validé le changement. Avec ces sprints, la F1 cherche à davantage monétiser l'ensemble d'un week-end, en tribune comme en couverture médiatique puisque lors d'un GP classique, deux séances d'essais libres sont organisées le vendredi, sans grand intérêt pour le public, une troisième et dernière le samedi avant les qualifications qui déterminent la grille du GP disputé le lendemain.