Gérard Houiller est mort. L'ancien sélectionneur des Bleus s'est éteint dans la nuit de dimanche à lundi. Et il laisse derrière lui une riche carrière, qui va bien au-delà de cette tristement fameuse défaite du 17 novembre 1993 face à la Bulgarie, lors de laquelle "son" équipe de France s'est vue barrer la route de la Coupe du monde 94.
"Oui, ça a marqué sa carrière. Il n'est pas le seul à avoir eu des regrets. On a tous été blessés par ce match, frustrés. Mais pour moi, Gérard Houllier, ce n'était pas que ce match là. Il y a plein de bonnes choses et tout un tas de succès. On avait quand même mis les bonnes fondations pour ce qui s'est passé après, puisqu'il y a eu 1998 juste après", a réagi sur Europe 1 l'ancien attaquant des Bleus Jean-Pierre Papin, très proche du sélectionneur. "C'est quelqu'un qui aimait profondément son équipe, le football en général, et qui a contribué à plein de bonnes choses pour le football français", poursuit Jean-Pierre Papin.
"À Liverpool, il a relancé le club après une période de disette"
Selon l'ancien attaquant des Bleus, Gérard Houiller avait inventé, par exemple, "une nouvelle façon de voir les choses à l'entraînement". "Il faisait beaucoup d'entraînements avec des jeux et ça plaisait beaucoup à tous les joueurs. Il avait un discours toujours bien chiadé, toujours précis. Moi, je ne retiens que des bonnes choses", poursuit-il. "À Liverpool, il a relancé le club après une période de disette. C'était quelqu'un qui aimait les challenges, qui les prenait à bras le corps. Et ça marchait", rappelle encore "JPP".
Champion de France en 1986 avec le Paris Saint-Germain et en 2006 et 2007 avec Lyon, vainqueur de la Coupe UEFA (2001), vice-champion d'Angleterre (2002), vainqueur de la FA Cup (2001), de la Coupe de la Ligue anglaise (2001 et 2003) et de la Supercoupe d'Europe en 2001 avec Liverpool FC, Gérard Houiller laisse en effet un palmarès bien rempli.
"On lui doit énormément de choses"
"Son bilan est extrêmement positif, très positif. Il faut retenir d'abord l'homme élégant, l'homme talentueux, l'homme de football", insiste lui aussi Noël Le Graët, président de la Fédération française de football, interrogé par Europe 1. "Il a mis en place un système qui existe encore, le développement des centres de préformation, le développement de Clairefontaine. On lui doit énormément de choses", poursuit-il. Avant de rendre hommage à "un ami fidèle, courtois et très travailleur".