Gabriel Lacroix, Judicaël Cancoriet, Sekou Macalou et Damian Penaud… Ces jeunes Bleus seront alignés samedi soir face au Japon pour le dernier match de la tournée d'automne du XV de France. Un choix pas innocent de la part de Guy Novès. Après deux défaites en autant de test-matches, le sélectionneur veut donner une chance à des jeunots à qui l'avenir tend les bras. Peu ou jamais capés, ils vont devoir faire leur preuves pour retenir l'attention du staff des Bleus. Présentation de ces quatre garçons qu'on reverra sans doute en tricolore.
Gabriel Lacroix, 24 ans. Celui qui jouait encore en Pro D2 en 2015 sous les couleurs du Sporting Club Albigeois va inaugurer sa première cape en bleu samedi soir. C'est que Lacroix, toulousain d'origine, brille désormais sous les couleurs de La Rochelle, actuellement troisième (et favori) du Top 14. Si cet ailier de poche (1,70 m seulement) a retenu l'attention de Novès, c'est qu'il est un serial marqueur : 10 essais en 19 rencontres de championnat, dont un quadruplé à Bayonne, lors de la saison 2016-2017. Et depuis septembre, le festival se poursuit : trois essais en sept matches.
Un talent confirmé dans l'équipe B du XV de France le 14 novembre dernier face aux Blacks "bis". Bien que les Bleus aient encore récolté une défaite -23-28), Gabriel Lacroix y a brillé en y inscrivant les deux premiers essais… et en récoltant le titre de meilleur homme du match.
Damian Penaud, 21 ans. Il figurait sur la "Liste développement" des 30 joueurs de moins de 23 ans établie en 2016. Pour Guy Novès en effet, Damian Penaud est un élément très prometteur du XV de France. Le centre de 21 ans a été formé au CA Brive. Non retenu par le club corrézien, Penaud est récupéré par un centre de formation voisin : celui de l'ASM... où il fait dans la foulée ses débuts en championnat en 2015. Il y récolte son premier titre de champion de France en juin 2017 à seulement 20 ans. Avec plusieurs heures de gloire : un essai en demi face au Racing et une action décisive sur l'unique essai de la finale face à Toulon.
Mais, si le destin a souri en Jaune et Bleu au jeune Penaud, c'est moins le cas en sélection. Retenu pour la tournée de juin en Afrique du Sud et malgré un essai marqué pour sa première cape, le jeune centre revient bredouille avec le reste du XV de France (trois défaites au compteur). Alors qu'il n'a été que remplaçant lors du premier test match le 11 novembre dernier, il sera titulaire samedi face aux Blacks. Une marque de confiance qui témoigne aussi d'une pression croissante sur les épaules du Jaunard, qui va devoir confirmer.
Judicaël Cancoriet, 21 ans. Samedi 11 novembre, il a inauguré sa première sélection en bleu face à la Nouvelle-Zélande. Judicaël Cancoriet, 21 ans, va rempiler samedi soir face au XV du Japon. Se faire remarquer favorablement sera impératif pour ce Francilien d'origine. Censé apporter de la densité physique, Cancoriet a eu du mal à exister face à des Blacks plus expérimentés. Qu'importe. Guy Novès a décidé d'offrir une seconde chance à ce jeunot formé à Sarcelles (Val d'Oise), puis au RC Massy (Essonne).
Le maillot bleu, comme Gabriel Lacroix, il connaît bien puisqu'il a porté à plusieurs reprises celui des moins de 18 ans et des moins de 20 ans. Ensuite, c'est du côté de Clermont-Ferrand que Cancoriet a fait ses preuves en s'installant durablement dans le pack de l'ASM (17 matches, 13 titularisations pendant la saison 2016-2017) à un poste où pourtant la concurrence était solide (Chouly, Lee, Lapandry).
Sekou Macalou, 22 ans. En voilà un qui mérite amplement de porter le maillot tricolore samedi soir. Sekou Macalou, formé comme Cancoriet à Massy, a en effet été brillant le 14 novembre dernier face aux Blacks à Lyon. A la fin du match entre les deux équipes B et à défaut d'avoir profité d'une première cape, il a été l'homme du match : décisif sur le troisième essai et à 100% pendant 80 minutes.
Un match lumineux qui compte pourtant de nombreux précédents. Macalou est en effet passé par le rugby à 7 tricolore avant de franchir un nouveau cap chez les Bleus de moins de 20 ans. En octobre, il a finalement signé au Stade Français jusqu'en 2022 alors que Lyon, actuel deuxième du championnat, était prêt à casser sa tirelire pour attirer le prometteur flanker.