Retour à Madrid pour Ronaldo mais à la case tribunal : la star planétaire du ballon rond a été condamnée mardi par la justice espagnole pour fraude fiscale à une peine de deux ans de prison, qu'il n'aura pas à purger, et à une lourde sanction financière. Les deux ans de prison ont été commuées en amende de 365.000 euros parce qu'en Espagne, les peines allant jusqu'à deux ans ne sont généralement pas appliquées aux personnes sans antécédent judiciaire.
Une amende de 3,2 millions d'euros. Le juge du tribunal madrilène en charge de l'affaire a en outre imposé une sanction financière d'environ 3,2 millions d'euros à l'attaquant portugais, transféré l'été dernier du Real Madrid à la Juventus Turin, selon sa décision publiée par le tribunal. Un porte-parole du tribunal n'était en revanche pas en mesure de dire dans l'immédiat si l'amende prononcée par le juge s'ajoutait aux 18,8 millions que Ronaldo était convenu de payer au fisc aux termes d'un accord passé en juin dernier.
Aucune déclaration. Lunettes de soleil sur le nez et tout sourire, habillé de noir, CR7 est arrivé, main dans la main avec sa compagne Georgina Rodriguez, vers 09h40 au tribunal situé dans le nord de la capitale espagnole avant d'en repartir vers 10h25. Sans pouvoir éviter à chaque fois la centaine de journalistes présents dans l'escalier derrière des barrières, à qui il n'a pas fait de déclarations, il s'est contenté de lâcher un "très bien" à ceux qui lui demandaient comment il allait. CR7 a signé quelques autographes avant de monter dans son véhicule pour repartir.
Cristiano Ronaldo llega al tribunal en Madrid que le impondrá una multa de 18,8 millones de euros por fraude fiscal #AFPpic.twitter.com/5PUr1UVL2a
— Diego Urdaneta (@diegourdanetap) 22 janvier 2019
Il évite un procès très coûteux. Le parquet de Madrid avait lancé en juin 2017 ses poursuites contre Ronaldo qui avait été auditionné un mois plus tard. Il avait alors assuré dans un communiqué n'avoir "jamais rien caché ni avoir eu l'intention de pratiquer l'évasion fiscale". Le parquet accuse le quintuple Ballon d'or d'avoir utilisé un montage de sociétés basées à l'étranger - aux îles Vierges britanniques et en Irlande, où les taux d'imposition sont très bas - pour éviter de payer ses impôts en Espagne sur ses "droits à l'image" entre 2011 et 2014. L'accord entre le fisc espagnol et le Portugais a permis à ce dernier d'échapper à un procès coûteux en termes d'image et à l'issue duquel il risquait une peine plus lourde. Les ennuis judiciaires ne sont pas pour autant terminés pour Ronaldo après l'ouverture en octobre aux Etats-Unis d'une enquête sur les accusations portées par une ancienne mannequin américaine, affirmant qu'il l'avait violée en 2009 à Las Vegas.