Max Verstappen (Red Bull) écrase la concurrence ! Malgré un départ raté, le double champion du monde a remporté dimanche le Grand Prix d'Australie, troisième manche du championnat du monde de Formule 1, à l'issue d'une course arrêtée trois fois en raison d'accidents. Le Néerlandais, qui était parti pour l'emporter très largement avant que deux interruptions ne surviennent dans les trois derniers tours, a devancé les anciens champions du monde Lewis Hamilton (Mercedes) et Fernando Alonso (Aston Martin).
Sur le circuit d'Albert Park de Melbourne, Verstappen a confirmé la suprématie des monoplaces Red Bull et s'échappe au classement des pilotes puisqu'il devance désormais de 15 points son coéquipier Sergio Pérez, qui a fini cinquième dimanche après être parti dernier. Avec deux victoires à Bahreïn et en Australie, et une deuxième place en Arabie saoudite (après s'être élancé en 15e position), Max Verstappen réalise un superbe début de saison et apparaît totalement intouchable au volant de sa RB 19. A part Pérez, qu'il devance désormais de 15 points, personne n'est pour l'instant en mesure de l'inquiéter.
"Evidemment je suis très content de gagner. La voiture avait un bon rythme. Mais la fin de la course, c'était un peu le bazar", a estimé le Néerlandais. Red Bull, qui ne s'était pas imposé en Australie depuis 2011, écrase le championnat des constructeurs (123 pts).
Le cauchemar de Ferrari
Après deux cinquièmes places, Lewis Hamilton a décroché son premier podium de la saison qui semble valider la montée en puissance des Mercedes, même si George Russell a été contraint à l'abandon avec son moteur en feu. "Je ne m'attendais pas à finir deuxième, je suis super content (...) mais on a encore de la performance à aller chercher", a souligné le Britannique. Fernando Alonso, a, lui, décroché à 41 ans son 101e podium, le troisième en trois courses cette saison au volant de son Aston Martin qui n'en finit plus de surprendre.
"La course n'était pas facile donc terminer encore troisième est incroyable. Avoir 45 points (au championnat du monde) après trois courses, c'est fantastique", s'est félicité le 'Taureau des Asturies'. Ferrari a en revanche connu une journée cauchemardesque puisque le Monégasque Charles Leclerc a dû abandonner dès le troisième virage. Il a terminé dans les graviers après avoir touché l'Aston Martin du Canadien Lance Stroll en tentant de le doubler.
Puis Carlos Sainz a été pénalisé de cinq secondes après avoir provoqué la sortie de piste d'Alonso lors du troisième départ à deux tours de la fin. L'Espagnol a donc dégringolé de la quatrième à la douzième place, ce qui signifie que la Scuderia n'a marqué aucun point de week-end.
Accrochage Gasly-Ocon
L'autre perdant de la journée est l'écurie tricolore Alpine, qui a vu ses deux pilotes français Pierre Gasly et Esteban Ocon se percuter peu après le troisième départ alors qu'ils étaient repartis respectivement au cinquième et au dixième rang. "Ils se sont excusés tous les deux. Mais c'était juste le chaos à ce moment-là. C'est malheureux qu'ils se soient percutés mais blâmer l'un ou l'autre n'est pas la bonne chose à faire, a analysé Otmar Szafnauer, le patron d'Alpine. C'est vraiment dommage car on était proche de marquer de très bons points avec une cinquième place méritée pour Pierre car on était très rapide ici."
La course a été interrompue trois fois, après les accidents d'Alexander Albon (Williams) au 7e tour, de Kevin Magnussen (Haas) au 53e et des deux Français au 57e. Les pilotes et les spectateurs ont donc eu droit à trois départs sur la grille, tandis que le dernier tour de la course a été effectué derrière la voiture de sécurité. Ces drapeaux rouges n'ont pas été du goût de tout le monde, et notamment du vainqueur Max Verstappen : "Je ne pense pas que le deuxième drapeau rouge était nécessaire, on aurait pu faire un départ lancé derrière la voiture de sécurité. Ils (la FIA) ont créé le problème eux-mêmes" a-t-il déploré.
Après l'annulation du GP de Chine, le championnat du monde de Formule 1 va connaître une coupure de quatre semaines et reprendra sur le circuit urbain de Bakou, en Azerbaïdjan, le 30 avril prochain.