Il y a trois ans, Guy Novès était limogé par la Fédération française de rugby (FFR) pour "faute grave" alors qu’il était le sélectionneur du XV de France, qui affronte samedi soir le Pays de Galles. Une phase difficile qu'il raconte dans son autobiographie, La tête haute (éditions Hugo Sport), sortie le 4 mars dernier. Invité d'Europe 1 Sport, samedi, celui qui a également été manager du Stade toulousain revient sur ses relations tendues avec Bernard Laporte et Serge Simon, respectivement président et vice-président de la FFR.
"Pas des personnes que j'aurais envie de fréquenter dans mon avenir"
"Ce sont des personnes qui, pour moi, ne présentent absolument aucun intérêt à l'heure actuelle", lance Guy Novès qui, en 2017, deux ans après avoir finalement accepté le poste de sélectionneur de l'équipe de France, a été limogé par Bernard Laporte à la suite des mauvais résultats du XV de France.
Pour autant, Guy Novès ne nourrit pas de rancoeur, affirme-t-il. "Ils suivent leur chemin, je suis le mien." Pour autant, le Toulousain ne souhaite pas de nouveau avoir affaire à eux. "Ce ne sont pas des personnes que j'aurais envie de fréquenter dans mon avenir, et je pense qu'ils n'ont pas envie de me fréquenter non plus."
En mars 2019, l’ancien sélectionneur du XV de France a remporté son procès contre la FFR (condamnée à lui verser 1,008 million d'euros), la "faute grave" n’ayant pas été reconnue par le conseil des prud’hommes de Toulouse.
"Ma vie, ce n'est plus uniquement le travail"
"Ma fin de carrière a été très dure pour moi, j'ai passé une année compliquée", confesse Guy Novès, évoquant une procédure d'un an et demi et l'envie, aujourd'hui, de se concentrer sur d'autres projets. "J'ai une vie importante, avec des enfants, des petits-enfants, beaucoup d'amis, des très proches. Ma vie, ce n'est plus uniquement le travail, même si le travail a occupé une grande partie de cette vie-là", dit-il, ajoutant ne pas être sûr de se relancer un jour sur le bord d'un terrain.
Plusieurs propositions lui ont été faites pourtant, notamment au sein de l'équipe italienne, coachée de 2011 à 2016 par le sélectionneur qui lui a succédé au XV de France, Jacques Brunel. "Jacques Brunel ne fait pas partie des personnes que j'admire", tacle-t-il. "Il l'a fait, ça le regarde, il a sa vie personnelle."