Passionné de cyclisme depuis son enfance, Nicolas Sarkozy est encore aujourd'hui un fervent amateur des courses de vélo, et plus particulièrement du Tour de France. Une passion qu'il a acceptée d'évoquer au micro de Charles Villeneuve, dans le premier numéro des Grands entretiens d'Europe 1. Dressant la liste de ses coureurs préférés, il confesse notamment une préférence pour Bernard Hinault, "sans doute le plus grand champion cycliste français de tous les temps".
"J'ai adoré Luis Ocaña, l'adversaire d'Eddy Merckx", confie Nicolas Sarkozy. L'Espagnol, vainqueur du tour 1973, avait été le principal concurrent du "Cannibale" sur l'édition 1971, jusqu'à sa chute dans le col de Menté, qui l'avait contraint à l'abandon alors qu'il portait le maillot jaune. "C'était un drame", se souvient l'ex-président.
Malgré la disgrâce de Lance Armstrong, déchu de ses sept titres sur le Tour pour dopage, Nicolas Sarkozy n'a jamais caché son admiration pour le coureur américain, et notamment pour son retour au plus haut niveau après sa maladie. "Quand il est revenu de l'enfer, c'est-à-dire de son cancer, ça m'a absolument épaté", se souvient-il.
Richard Virenque, "un grimpeur magnifique"
Du côté des champions tricolores, Nicolas Sarkozy estime que Bernard Hinault et ses cinq Tours de France "est sans doute le plus grand champion cycliste français de tous les temps". Plus encore que l'immense Jacques Anquetil ? "Pour moi, oui", répond l'invité d'Europe 1. "C'était quand même une époque où la concurrence internationale était moins rude que celle qu'a eu à affronter Hinault." A l'époque de Bernard Hinault, poursuit-il, "il y avait quand même déjà une internationalisation du Tour, qui n'est pas celle d'aujourd'hui, mais qui avait commencé".
Autre coureur admiré par Nicolas Sarkozy : Richard Virenque. Le grimpeur, très populaire, avait signé un retour fracassant après sa suspension pour dopage après le scandale Festina en 1998, s'imposant notamment sur la classique Paris-Tours, plutôt réservée aux sprinteurs. "Après toutes ces histoires qu'on lui avait mis sur le dos, il a gagné Paris-Tours, la course la plus plate qui puisse exister alors qu'il est un grimpeur magnifique", s'enthousiasme encore aujourd'hui notre invité.
"Les exploits de Guimard"
Et Nicolas Sarkozy de continuer à dérouler la longue liste de ses idoles. "J'ai adoré l'histoire des frères Madiot, avec ces Paris-Roubaix de légende, les exploits de Guimard, qui était quand même un sprinter capable de gagner des étapes de montagne. J'ai admiré Eddy Merckx, mais aussi tous les Flandriens comme les frères De Vlaeminck."
Encore spectateur régulier de la Grande Boucle, l'ex-président se dit impressionné aujourd'hui par le champion du monde Julian Alaphilippe, et fait aussi part de son affection pour les grimpeurs de la Groupama-FDJ : Thibault Pinot, David Gaudu, mais aussi Valentin Madouas.