Chaque année, c’est l’événement qui draine le plus de touristes occidentaux dans le pays le plus cadenassé du monde. Le marathon de Pyongyang, en Corée du Nord, aura lieu dimanche, à minuit heure française. Pour les concurrents, c'est un saut dans l'inconnu. Un saut ultra contrôlé et encadré, puisque les services locaux de sécurité ne les lâchent pas d'une semelle pendant leur court séjour, les coureurs ne restant que 48 heures sur la péninsule.
"Le marathon était plus un prétexte qu’autre chose"
Le marathonien français Philippe Richet a couru cette épreuve en 2018. "Le marathon était plus un prétexte qu’autre chose, je voulais me rendre compte, visuellement, de ce qui se passait dans ce pays", rapporte-t-il au micro d’Europe 1. "Même si ça s’est bien passé, on ne se sent pas libre. On sent que c’est un gros cinéma", explique le coureur originaire de Mont-de-Marsan.
Un public déchaîné
Pour ce sportif, le souvenir le plus particulier de cette épreuve reste le top départ, donné dans le Stade Kim Il-sung. "Le stade fait 50.000 personnes, et il est archi-complet. Les organisateurs ont essayé de nous mettre en ligne, en colonne, pour que l’entrée dans le stade soit jolie. Ils ont essayé des lignes de trois, de six, mais personne ne reste en place", raconte Philippe Richet. "Quand on a fait le tour de piste, les gens étaient comme des fous, j’ai eu l’impression que l’on participait aux Jeux olympiques."
En 2019, c’est le Nord-coréen Pak Song-chol qui a remporté pour la quatrième fois l’épreuve en 2 heures 14 minutes et 56 secondes.