Au lendemain des nouvelles insultes proférées contre Vinicius Jr, l'attaquant brésilien du Real Madrid, le football espagnol est de nouveau confronté au fléau du racisme dans ses stades. Le parquet de Valence (sud-est), où la star brésilienne a été insultée dimanche lors d'un match de championnat perdu par le club merengue contre l'équipe locale (1-0), a, de sa propre initiative, ouvert des investigations pour un "délit de haine" présumé, a-t-on appris de sources judiciaires. Cette catégorie pénale inclut les insultes racistes. Une situation vivement condamnée par les consultants de l'émission Europe 1 Sport (tous les soirs de 20 heures à 23 heures en direct sur Europe 1).
"Ce type de discriminations doit être condamné. C'est une plaie le racisme. Je peux comprendre son dégoût", a réagi avec convictions l'ancien footballeur Alain Roche dans l'émission de sport. Plus tôt dans la journée, le Conseil supérieur des sports (CSD) espagnol, équivalent du Secrétariat d'Etat aux Sports en France, a affirmé qu'il était en train d'analyser les images afin d'identifier "les auteurs de ces insultes et comportements pour proposer les sanctions appropriées". Une annonce saluée par Alain Roche : "On a les vidéos, il faut sanctionner ces gens-là."
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"Singe"
La Fédération a également demandé l'adoption de "mesures plus vigoureuses", qui pourraient aller jusqu'à la fermeture de tribunes, voire de stades en cas de récidive. De leur côté, le Real Madrid et l'AFE, principal syndicat des joueurs en Espagne, ont annoncé avoir déposé plainte auprès du parquet général espagnol pour qu'une enquête soit ouverte. Sur un plan plus politique, le gouvernement espagnol, par la voie de son ministre de la Consommation, Alberto Garzon, a réclamé "une réponse ferme" contre ce phénomène qui "montre que le racisme est très ancré chez certains groupes spécifiques de supporters (…)".
"Il faut que les responsables prennent le taureau par les cornes. C'est aux dirigeants d'arrêter le match, que les joueurs ne reprennent pas et il faut qu'il y ait une envie générale. Il faut que les arbitres soient formés dans ces cas-là et arrêter le match immédiatement", a préconisé Jacques Vendroux dans Europe 1 Sport qui a également exhorté le patron de l'arbitrage en France, Éric Borghini à préparer les arbitres français dans ces cas de figure.
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Soutiens multiples
Après cet épisode, les soutiens à Vinicius ont afflué du monde entier. À commencer par le Brésil, où le président de la Fédération, Ednaldo Rodrigues, a assuré sur les réseaux sociaux que Vinicius avait "l'amour de tous les Brésiliens". "Nouvel épisode de racisme en Liga et une fois de plus Vini est la victime", a également déploré Ronaldo, la légende de la Seleçao. "Cela durera tant que l'impunité et la complicité" perdureront. "Avec toi", a posté Neymar. La vedette du Paris SG Kylian Mbappé a également pris position. "Tu n'es pas seul. Nous sommes avec toi et te soutenons", a-t-il écrit en anglais sur Instagram.