C'est un nouveau rebondissement dans l'affaire du match PSG-Basaksehir, au retentissement mondial : la semaine dernière, le match de Ligue des champions entre les deux équipes s'était arrêté à la demande des joueurs d'Istanbul, soutenus par ceux du PSG. Le quatrième arbitre a été accusé de racisme car il aurait désigné l'entraineur adjoint d'Istanbul par sa couleur de peau. Le match avait repris le lendemain avec un autre corps arbitral et les joueurs avaient posé un genou à terre pour marquer leur opposition au racisme. Mais à Istanbul, les acteurs de cette grosse polémique nuancent désormais leurs propos.
Les arbitres insultés de "gitans" ?
À commencer par Achille Webo, l'entraîneur adjoint d'Istanbul, l'homme par qui le scandale était arrivé. Le quatrième arbitre réclamait son expulsion pour comportement inacceptable, appelant en roumain l'arbitre central à sévir en désignant "le noir, là". Achille Webo a-t-il dérapé verbalement auparavant ? Interrogé par la télévision turque TRT, l'ancien international camerounais ne le nie pas : "C'est normal, vous savez. Quand il y a une action, il y a réaction. Il va y avoir beaucoup de choses et beaucoup de choses sont dites."
" Le problème n'est pas d'avoir appelé le coach un homme noir, mais tu dois faire attention quand tu es arbitre "
Selon la presse roumaine, Achille Webo aurait qualifié les arbitres de "gitans" quelques instants avant le désormais célèbre "negru", entendu comme "negro" par le banc turc. Cette insulte n'existe cependant pas en roumain.
Coltescu concède une maladresse
Le Sénégalais d'Istanbul, Demba Ba, a quant à lui poussé les joueurs à quitter le terrain. Mais aujourd'hui, il se montre bien moins véhément : "Le problème n'est pas d'avoir appelé le coach un homme noir, mais tu dois faire attention quand tu es arbitre", a-t-il affirmé. "Est-il raciste ? Je dirais probablement que non. Un commentaire raciste peut-il sortir de la bouche d'un homme non raciste ? Oui, absolument."
Mis en relation par un ancien coéquipier, Demba Ba et l'arbitre roumain, très affecté, se sont parlé au téléphone. Maladresse coupable ? Oui. Racisme ? Non, lui a dit en substance Sebastian Coltescu. Quoi qu'il arrive, l'enquête de l'UEFA se poursuit.