C’est le dernier jour de révision du bac de philosophie, ce mardi 13 juin, pour les bacheliers en filière générale et technologique. Il ne reste plus que quelques heures de bachotage avant le début de l’examen, mercredi à huit heures, en particulier pour certains candidats qui ont du retard à rattraper. À l’école des futurs champions, l’Insep, à Paris, Alex Lanier, 18 ans, a deux objectifs en tête : le bac et sa qualification pour les Jeux olympiques de Paris 2024 en équipe de France. Et c’est loin d’être facile de à concilier, pour ce grand espoir du badminton français. Lors d’une dernière séance de rattrapage avec son prof de philosophie, Stéphane Floccari, quelques rappels sont effectués.
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Des cours en visio entre deux tournois de badminton
"Ce qui serait bien, c'est qu'on se remémore aujourd'hui les choses importantes que l’on veut dans la copie de demain", explique le professeur à son élève. L’enseignant ravive quelques souvenirs de cours à Alex. "Que mettrez-vous en avant, vous, sur la nature ?", interroge Stéphane. "La nature ? Ce serait un peu la représentation de la création du monde", répond le sportif, en puisant dans ses connaissances.
Cette année, cet élève a suivi de nombreuses leçons en visioconférence, entre deux tournois à l’étranger. Stéphane Floccari s’en souvient. "On s'est parlé à n'importe quelle heure du jour, dans n'importe quelles conditions, c'est-à-dire, lui, dans un hall d'hôtel, en train de descendre avec des valises et moi sortant avec mon chien, faisant le corrigé du devoir sur table", raconte-t-il en souriant.
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"Je révise surtout les sujets qui me plaisent"
Pour Alex, durant les dernières heures qui le sépare de l’épreuve en ce début de semaine, ce n’est plus le moment d’ingurgiter les notions qui lui manquent. Il a une stratégie bien définie pour ne pas se perdre dans ses révisions. "Je connais les axes où je sais que je suis plutôt à l'aise", indique-t-il. "Comme on n'a pas forcément le temps de revoir tout le programme avec les entraînements, il faudra forcément miser sur quelques thèmes de cours, donc je révise surtout ceux que j'aime", confie Alex qui aura le choix, le jour de l’épreuve, comme tous les bacheliers, entre différents sujets.
"Les JO, une philosophie de vie"
La pression du bac ne lui fait pas peur. Elle reste dérisoire par rapport à son autre objectif. "Je dirais que, le bac, c'est une étape dans une vie, forcément, on est obligé de la passer", reconnaît-il. "Mais les Jeux olympiques, pour un athlète, c’est plus que ça, c'est une philosophie de vie, un objectif de vie". Et malgré Paris 2024 à préparer, Alex a choisi de passer son bac en un an, contrairement à certains élèves de l’Insep, également pressentis pour intégrer l’équipe de France olympique, qui le passent sur deux ans.