Les 47 sportifs russes écartés des JO 2018 malgré leurs tentatives devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), ont finalement renoncé à saisir la justice suisse en urgence, mettant a priori fin au suspens entourant leur présence à Pyeongchang (Corée du Sud).
Fin du suspense. "Je vous informe que la requête de mesures provisionnelles a été retirée et que, partant, l'audience de cet après-midi est annulée", a indiqué Myriam Nicoulaz, 1ère greffière adjointe du Tribunal d'arrondissement de Lausanne. Ce revirement de situation s'est produit quelques minutes avant la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'hiver 2018, qui a débuté peu après 20 heures locales (midi en France) à Pyeongchang, en Corée du Sud, où se dérouleront les compétitions jusqu'au 25 février.
Au total, 168 sportifs russes considérés comme "propres" par le CIO ont été admis à participer aux JO sous la bannière olympique, en raison de la suspension du Comité olympique russe. Cette suspension décidée le 5 décembre fait suite à la mise au jour d'un vaste système de dopage institutionnalisé sur plusieurs années en Russie, notamment lors des JO de Sotchi 2014, mis au jour par l'Agence mondiale antidopage avec l'aide de lanceurs d'alerte.
Plusieurs appels rejetés. 47 Russes avaient fait appel devant le TAS pour contester la décision du CIO de ne pas les avoir invités aux JO. Mais la chambre ad hoc du TAS, installée à Pyeongchang pendant la durée des Jeux, a rejeté vendredi l'appel déposé le 6 février par 32 sportifs russes et le TAS a également rejeté l'appel de 15 autres sportifs et entraîneurs russes déposé le 7 février. Parmi les 47 Russes dont l'appel a été rejeté, on trouve Viktor Ahn, né Sud-Coréen et devenu Russe juste avant Sotchi-2014. Sa présence aux JO-2018 en aurait fait une des grandes stars du rendez-vous.