Tous les espoirs étaient permis. Ils sont vite partis en fumée. À Pyeongchang, la France a vécu samedi une journée cauchemardesque, marquée par les larmes de la jeune Tess Ledeux, éliminée dès les qualifications en ski slopestyle. Et ce n'est pas la 27e place de Tessa Worley sur le super-G, ni la performance des biathlètes et des fondeuses françaises qui ont pu lui remonter le moral...
Trop bleue. À seulement 16 ans, Tess Ledeux postulait pour l'or. Mais la benjamine de l'équipe de France est complètement passée à côté de ses premiers JO avec une élimination dès les qualifications du ski slopestyle. Victorieuse de sa première épreuve de Coupe du Monde en janvier 2017 et championne du monde cette même année, Ledeux a d'abord réalisé une première manche moyenne, la classant huitième avant le deuxième run. L'occasion de se racheter, pensait-on. Mais une grosse chute en fin de parcours l'a contrainte à dire adieu aux Jeux. Ou plutôt à bientôt. Car tout le monde s'accordait à le dire samedi à Pyeongchang : "Tess n'a que 16 ans, elle reviendra".
AIEEEEE !!! Tess Ledeux chute à son deuxième run et amenuise ses chances de qualification en finale !!!! #PyeongChang2018#JOClub#Francetvsport#skiacrobatiquepic.twitter.com/l5VLUNPx5l
— France tv sport (@francetvsport) 17 février 2018
Avec le 19e score des qualifications, sa coéquipière Lou Barin, elle non plus, n'a pu participer à la finale, remportée finalement par la Suissesse Sarah Hoefflin.
La fin du rêve bleu. C'était leur dernière chance de briller en individuel. Marie Dorin-Habert, quatrième sur le sprint, et Anaïs Bescond, en bronze sur la poursuite, ont fini respectivement 9e et 17e de la mass start. Les biathlètes françaises, à l'image de Justine Braisaz (20e) et Anaïs Chevalier (29e et avant-dernière), ont payé leur irrégularité sur le pas de tir, tandis que la Slovaque Anastasiya Kuzmina a écrasé toute concurrence en décrochant l'or.
Avant le relais mixte mardi et le relais dames jeudi, Marie-Dorin Habert, à la retraite dans un mois, a donc raté la médaille pour sa dernière grande course internationale en individuel. Mais pour elle, l'essentiel est ailleurs : "Je suis heureuse d'avoir pu courir cette mass-start. Je ne vais pas tirer la tronche parce que je ne suis pas sur le podium. C'est quand même vraiment sympa d'avoir un dossard avec des anneaux dessus".
Des bleus à l'âme. Elle voulait se racheter après sa 7e place sur le géant, jeudi. Mais Tessa Worley a une nouvelle fois échoué sur le super-G. La skieuse du Grand-Bornand a fini 27e d'une course qui a sacré, à la stupéfaction générale, la Tchèque Ester Ledecka, double championne du monde de… snowboard. "Je suis triste mais il n'y a pas que ça dans la vie", a relativisé Worley après sa performance.
La cheffe de file du ski alpin féminin français reporte désormais ses espoirs de médaille sur l'épreuve par équipes, prévue samedi prochain. Sur le super-G, ses partenaires n'ont pas été beaucoup plus à la fête : Romane Miradoli a fini 19e, juste devant Jennifer Piot (20e) et Tiffany Gauthier (22e).
Les maux bleus. Lui aussi voulait prendre sa revanche. Une semaine après avoir été entraîné dans une chute par le Sud-Coréen Hwang Dae-heon en finale du 1.500 m, le spécialiste du short-track Thibaut Fauconnet retrouvait son adversaire en quarts de finale du 1.000 m. Résultat : ni l'un ni l'autre n'a réussi à se qualifier, le Français finissant troisième de la course, derrière deux autres Sud-Coréens. Sur le 1.500 m dames, Véronique Pierron a elle été éliminée en demi-finale, gênée par la chute de sa concurrente canadienne.
Les fondeuses françaises n'avaient déjà pas beaucoup d'espoirs sur le relais dames (4x5 km). Les plus infimes n'ont mis que quelques mètres à s'envoler, la première relayeuse, Aurore Jean, cassant un bâton dès le début de la course. Anouk Faivre Picon, Coraline Thomas Hugue et Delphine Claudel n'ont jamais pu refaire leur retard : la France finit 12e, loin, très loin derrière la Norvège de Marit Björgen.
Le dossard 13 synonyme de malchance pour les Françaises dans le relais 4x5 km en ski de fond ! Aurore Jean a cassé son bâton d'entrée de course... #PyeongChang2018#Francetvsport#SkiDeFondpic.twitter.com/kB95doJltm
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Et la journée ne s'est pas mieux terminée pour les Français du saut à skis. Sur le grand tremplin, Jonathan Learoyd et Vincent Descombes Sevoie ont tous les deux été éliminés en première manche de la finale, finissant respectivement à la 41e et 50e place. Réaction du dernier cité : "Dire que j'ai fait de mon mieux, ça peut faire rigoler... mais bien sûr que je suis triste. Il n'y a rien qui fonctionne, pas beaucoup de plaisir, pas de bonnes sensations, il n'y a rien. C'est un peu dur".