Le drapeau olympique, en provenance des Jeux de Rio, est arrivé mercredi à Tokyo, ville hôte des prochains JO d'été prévus du 24 juillet au 9 août 2020.
"Lourde responsabilité". L'étendard frappé de cinq anneaux avait été remis dimanche soir, lors de la cérémonie de clôture des JO 2016, par le maire de Rio, Eduardo Paes, à Yuriko Koike, gouverneur de Tokyo, tandis que le Premier ministre japonais Shinzo Abe apparaissait grimé en Super Mario. "J'ai conscience de la lourde responsabilité que représente l'organisation des prochains Jeux", a commenté à sa descente d'avion Yuriko Koike, élue fin juillet à la tête de l'immense capitale de 13,6 millions d'habitants.
Pour relancer le Japon. Les Japonais ont tous en tête le souvenir des Jeux de 1964, qui avaient marqué le retour de l'archipel dans le concert des nations et soutenu sa reconstruction après la défaite de 1945. Cette fois, nombre d'entre eux y voient l'occasion d'apporter jeunesse et vigueur à un pays sur le déclin, tant démographique qu'économique.
Déboires et pots-de-vin. À quatre ans de l'échéance cependant, une explosion des coûts est redoutée. Les médias japonais évoquent un possible doublement ou même triplement par rapport à un montant initial de 730 milliards de yens (6,4 milliards d'euros au cours actuel). Les préparatifs ont pour l'heure été chaotiques. Le stade olympique n'est pas encore sorti de terre, après l'abandon du projet initial jugé trop onéreux. Parmi les autres déboires, les organisateurs ont dû changer de logo, le styliste choisi ayant un passif de plagiats sur des créations antérieures. La victoire de Tokyo, face à Madrid et Istanbul en septembre 2013, est en outre entachée de soupçons de versements de pots-de-vin sur lesquels enquête la justice française.