Ce n'est évidemment pas un hasard. Paris a choisi le 23 juin, date de la journée olympique mondiale, pour officialiser sa candidature aux JO 2024. L'annonce a été faite au Centre national olympique et sportif français (CNOSF), en présence de nombreux athlètes, ce qui n'est pas là non plus anecdotique...
#Paris2024 est candidate à l'organisation des Jeux, portons ensemble le rêve olympique et paralympique @paris2024 ! pic.twitter.com/8kIr8A2Css
— Paris 2024 (@Paris2024) June 23, 2015
"On compte sur ce réseau d'athlètes, qui sont légitimes et compétents." Après les deux échecs de 2008 et 2012, où Paris avait trop joué la carte entreprises et politiques, le sportif est au cœur de cette nouvelle tentative de décrocher les Jeux. Des grands noms étaient présents mardi au siège du CNOSF : Marie-José Pérec, Renaud Lavillenie, Marie-José Pérec, Laura Flessel, Teddy Riner ou encore Laure Manaudou. Deux hommes, Bernard Lapasset, président de la Fédération internationale de rugby, et Tony Estanguet, triple médaillé d'or en canoë et élu à la commission des athlètes du Comité international olympique (CIO), incarnent cette candidature. "On compte sur ce réseau d'athlètes, qui sont légitimes et compétents", insiste ainsi Estanguet. "On va les utiliser pour constituer le meilleur dossier. Puis pour le partager avec la population française. Et enfin pour faire la promotion à l'international. Car les athlètes sont les mieux placés pour parler à leurs pairs."
"Paris va au-devant de son avenir tout en étant fidèle à son histoire." Longtemps longue à convaincre, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a entériné avec emphase cette candidature lors d'une courte intervention. "En se déclarant candidate pour l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques de 2024, Paris va au-devant de son avenir tout en étant fidèle à son histoire", a déclaré l'élue PS. "Un siècle après les Jeux olympiques de 1924, c'est une nouvelle aventure collective qu'il s'agit d'écrire ensemble", a ajouté la maire de la capitale, qui a insisté sur la "sobriété financière et écologique" de la candidature parisienne.
Une candidature pensée en amont. Paris entend en effet ne pas reproduire les erreurs du passé et a bien réfléchi à sa candidature avant de se lancer. C'était le sens de l'étude d'opportunité menée en amont avec les mondes de l'entreprise et de la politique. La capitale entend également respecter l'Agenda 2020, paquet de mesures présenté par le CIO en décembre 2014 et qui concerne essentiellement la réduction des coûts. Paris présentera ainsi un projet modeste, sans doute budgété à moins de 6 milliards d'euros, et s'appuyant sur un grand nombre d'infrastructures existantes, à commencer par le Stade de France, où pourrait brûler la flamme pendant deux semaines, ou déjà planifiées, comme le réseau de transports du Grand Paris. Certains points importants du dossier, comme la localisation du village olympique, qui devrait être implanté en Seine-Saint-Denis, doivent être encore être peaufinés avant la remise du dossier au CIO le 15 septembre prochain.
"Je veux les Jeux !" Symbole d'une candidature qui se veut plus modeste mais aussi plus volontariste que par le passé, le slogan de la candidature va droit au but : "Je veux les Jeux !" Il accompagnera la campagne parisienne jusqu'à l'été 2017 où la ville hôte des Jeux sera retenue. Paris sera en compétition avec deux autres capitales, Rome (Italie) et Budapest (Hongrie), mais aussi avec Boston (Etats-Unis) ou encore Hambourg (Allemagne).