De simples chiffres qui sont le résultat de toute une vie. À chaque édition des Jeux olympiques, des sportifs parviennent à marquer les esprits en battant les records de leur discipline. Cet été à Tokyo, quelques-uns pourraient d'ailleurs être dépassés et ainsi entrer dans la légende de l'olympisme. D'autres, à l'image des performances du sprinteur jamaïcain Usain Bolt ou du nageur américain Michael Phelps, semblent imbattables cette année.
Usain Bolt, des records intouchables au sprint
Parmi les records les plus célèbres des Jeux, ceux exceptionnels d'Usain Bolt paraissent hors de portée des athlètes cet été. En plus d'un record mondial sur le 100 mètres en 9"58 en 2009, la superstar détient la meilleure performance olympique sur cette course reine de l'athlétisme, parcourue en 9"63 à Londres en 2012. Quatre ans plus tôt à Pékin, Bolt avait couru le 200 mètres en 19"30, un temps jamais atteint jusqu'à présent aux JO. Pour parachever sa collection, le sprinteur jamaïcain fait également partie du relais vainqueur à Londres sur le 4x100 mètres en 36"84, là aussi la plus grande performance olympique et mondiale de l'histoire.
Les 28 médailles de Michael Phelps
Au total, Usain Bolt compte huit médailles d'or dans son escarcelle. Un total impressionnant mais loin derrière le nageur américain Michael Phelps, l'athlète le plus médaillé de l'histoire avec 28 médailles dont 23 en or. Papillon, nage libre, en individuel et en équipe, la légende outre-Atlantique a inscrit son nom au palmarès lors de quatre Olympiades, de 2004 et 2016. À ce jour, Phelps est recordman olympique sur le 100 mètres papillon (50"58 à Pékin en 2008), le 200 mètres papillon (1'52"03 à Pékin) et le relais 4x100 mètres quatre nages avec les États-Unis (3'27"95 à Rio en 2016). Un géant du sport mondial.
La note parfaite de 10 en gymnastique, une autre époque
Lorsqu'on parle de record en gymnastique, on pense d'abord à la note parfaite de 10/10 qu'avait reçue la Roumaine Nadia Comaneci lors des JO de Montréal en 1976. Si d'autres sportives et sportifs ont également atteint cette note peu après, la Fédération internationale de gymnastique a changé son mode d'attribution de points en 2006, et les juges ne peuvent plus accorder le maximum. Un score maximal qui ne devrait donc plus jamais être égalé.
Kevin Mayer, le record du décathlon en ligne de mire
Des records peuvent néanmoins toujours être égalés, voire dépassés dans plusieurs épreuves dès cet été à Tokyo. C'est le cas du décathlon avec le Français Kevin Mayer. Le Montpelliérain détient le record du monde de la discipline depuis le meeting de Talence (Gironde) en 2018, accompli avec un total de 9.126 points. Un score plus élevé que celui de la légende américaine Ashton Eaton, médaillée d'or à Rio devant le Français et recordman olympique avec 8.893 points. Kevin Mayer est favori cette année pour aller décrocher le titre à Tokyo. Il se donnera donc tous les moyens d'y parvenir pour ses deuxièmes Jeux olympiques.
Le Français Kévin Mayer s'est emparé du record du monde du décathlon avec 9.126 points, détrônant ainsi l'Américain Ashton Eaton, à l'issue du Décastar de Talence en France #AFPpic.twitter.com/FCw9Nr08CC
— Agence France-Presse (@afpfr) September 16, 2018
6,03 mètres, une barre facile pour Armand Duplantis ?
Autre sportif, autre discipline de l'athlétisme. Pour ses premiers JO, le perchiste suédois Armand Duplantis, détenteur du record du monde (6,18 mètres), pourrait également franchir les 6,03 mètres, soit la meilleure performance olympique que le Brésilien Thiago Braz da Silva avait réalisée chez lui à Rio, en 2016, face au Français Renaud Lavillenie. En septembre 2020, le Suédois de 21 ans a franchi la barre des 6,15 mètres en plein air, la barre la plus haute de l'histoire en extérieur. Dans les mêmes conditions à Tokyo, Duplantis peut marquer encore plus son nom dans l'histoire du saut à la perche en s'approchant de cette hauteur à Tokyo.
Simone Biles, sans faute exigé
Pour la talentueuse gymnaste Simone Biles, quatre fois médaillée d'or à Rio, un record égalé dans une même édition, ces Jeux de Tokyo sont l'occasion de tutoyer le nombre total de neuf victoires de la Soviétique Larissa Latynina dans les années 1960. La jeune Américaine de 24 ans devra réaliser un sans faute et rafler les six médailles d'or en jeu, notamment aux barres asymétriques qui ne sont pas son fort, pour devenir la gymnaste la plus sacrée de l'histoire des Olympiades.
Caeleb Dressel, la relève de Phelps
Si le total de 28 médailles de l'Américain Michael Phelps ne semble pas pouvoir être battu cet été, certains de ses temps records aux Jeux olympiques peuvent l'être cet été. Son compatriote Caeleb Dressel a battu le record du monde sur le 100 mètres papillon lors des Mondiaux en 2019 en Corée du Sud à Gwangju, en 49"50. Un peu plus d'une seconde de mieux sur la performance de la légende américaine à Pékin en 2008. À 25 ans, Dressel parait capable de rééditer son exploit et dépasser le temps de Phelps aux Jeux olympiques.
Caeleb Dressel avant la demi-finale des Mondiaux 2019 du 50 mètres papillon.
Crédits : OLI SCARFF / AFP
Kristof Milak, la pépite hongroise du 200 mètres papillon
Autre record olympique de Michael Phelps possiblement battu à Tokyo : celui du 200 mètres papillon. En 2019, la sensation hongroise Kristof Milak a pulvérisé le meilleur temps de l'histoire lors des Mondiaux en 1'50"73. La pépite de 21 ans a les épaules pour également inscrire son nom au tableau des records olympiques s'il nage en moins de 1'52"03, le meilleur temps des Jeux détenu par Phelps, aux JO de Tokyo. À sa portée donc.
La passe de deux pour le Norvégien Karsten Warholm ?
L'un des derniers espoirs de nouveau record aux JO réside dans le Norvégien Karsten Warholm. Le double champion du monde du 400 mètres haies a réalisé la meilleure performance mondiale de l'histoire de cette course début juillet à domicile à Oslo (46"70). À 25 ans et en pleine confiance, il pourrait remettre ça au stade olympique de Tokyo.