Ce dimanche signe la fin des Jeux olympiques de Paris 2024 qui resteront dans l'histoire pour la délégation française avec un total de 64 médailles, donc 16 en or, un record. Une performance qui n'est pas seulement due à l'effet "JO à domicile" mais aussi au travail exceptionnel" mené depuis plusieurs années, selon Claude Onesta, le manageur de la haute performance à l'Agence nationale du sport.
"Je pense que c'est un peu des deux, mais le travail que l'on a mené est exceptionnel. L'État a mis des moyens plus conséquents que d'ordinaire, donc on a l'opportunité de pouvoir investir dans l'accompagnement psychologique, la data, la recherche scientifique. On a fait un travail sur les coachs exceptionnel. Je pense qu'on a recréé une dynamique, une envie de réussir qui remplace une forme de lassitude qui s'était installée dans le sport français", affirme l'ancien sélectionneur de l'équipe de France de handball masculin.
>> LIRE AUSSI - «Pour que le football grandisse aux JO, le législateur doit engager une réflexion», affirme Philippe Diallo
"La France a prouvé, pendant ces 15 jours, qu'elle est bien un pays de sport"
Il y a quelques mois, le nageur et médaillé de bronze à Paris, Florent Manaudou, avait déclaré que la "France n'est pas un pays de sport". Une affirmation qui a été contredite par les JO de Paris, selon Claude Onesta, qui estime que "la France a prouvé, pendant ces 15 jours, qu'elle est bien un pays de sport. Bien au-delà des sportifs, mais on a vu que la passion populaire est unique". "Quand on voit dans quel état était le pays il y a un mois et quand on voit comment les Jeux ont pu fédérer et réunir, c'est une fierté".
Pour l'ancien joueur de handball, le sport est "un investissement et pas des dépenses d'investissements". "Il ne s'agit pas de faire des médailles pour des médailles. C'est la vitrine qui donne envie aux plus jeunes de s'engager", affirme Claude Onesta. Il appelle à ce que les "moyens perdurent" dans le sport : "Le budget des sports à l'échelle du budget de l'État, c'est tellement peu qu'il n'y a pas d'économies à faire là-dessus".