Avec cinq médailles mardi, on croyait les Bleus lancés. Mais à Rio, les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Ce mercredi s'est en effet soldé par un zéro pointé pour les Français, qui sont allés de désillusion en désillusion.
Fiasco général. "On a pris une calotte" : la phrase du Directeur technique national du judo résume bien la journée tricolore mercredi. Rien à se mettre sous la dans sur les tatamis, et surtout pas de breloque, y compris pour Gévrise Emane, triple championne du monde et quintuple championne d'Europe, surprise par une Britannique inconnue dès les huitièmes. En escrime, pas mieux non plus. Les fleurettistes Ysaora Thibus et Astrid Guyart ont été éliminées en quarts de finale. Et en kayak slalom, alors ? Une huitième place pour Sébastien Combot, rien de mieux. Le Breton de Lannion espérait revivre dans le torrent artificiel de Deodoro les émotions de son titre de champion du monde 2007 au Brésil. Raté.
Si même ceux qui gagnent perdent... Pour Terry Bouhraoua et le rugby à 7, l'ambition était grande également. Mais ils sont eux aussi tombés en quarts, contre les surprenants Japonais (12-7), déjà tombeurs des Néo-Zélandais dans leur groupe. Tout est en fait parti de travers pour les Bleus mercredi, y compris quand la victoire était au rendez-vous. C'était le cas des basketteurs, contre la Serbie (76-75). Et le fautif ici est Tony Parker : grâce à son magnifique shoot à 30 secondes de la sirène, il a certes qualifié les Bleus pour les quarts de finale, en leur offrant la 3e place du groupe. Mais il leur a surtout assuré une rencontre contre l'ogre américain en demi finale. Bref, on dit souvent qu'impossible n'est pas français, mais là, cela semble clair : la bande à "TP" ne sera pas en finale le 21 août, dernier jour des JO de Rio. Le bronze serait déjà une belle récompense.