Le Sud-Africaine Caster Semenya, championne du monde 2009, a été sacrée championne olympique du 800 m en 1 min 55 sec 28/100e, nouveau record national, aux JO de Rio samedi, pour la dernière soirée dans le stade olympique.
Taille patronne. Semenya, athlète intersexuée qui possède un taux de testostérone qui la rapproche des hommes, a devancé la Burundaise Francine Niyonsaba (1:56.49) et la Kényane Margaret Nyairera Wambui (1:56.89), dont les allures androgynes posent également question. La Sud-Africaine de 25 ans a pris les commandes de la course dès l'entame, avant de se glisser dans la foulée de Niyonsaba jusqu'aux derniers 200 m, où elle a placé une accélération suffisante pour décramponner ses adversaires.
Semenya avait été vice-championne olympique en 2012, encadrée sur le podium par deux athlètes russes : Mariya Savinova, victorieuse, a depuis reconnu s'être dopée dans sa carrière, tandis que Ekaterina Poistogova, médaillée de bronze, est sous le coup d'une suspension à vie recommandée en novembre dernier par l'Agence mondiale antidopage (AMA).
Retour en or. Semenya a été sous le feu des projecteurs en 2009 à Berlin lors de son titre mondial, décroché à 18 ans seulement. Son allure avait entraîné une enquête approfondie menée par la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) pour déterminer son genre sexuel. Son cas avait abouti à une réglementation spécifique concernant les athlètes intersexuées. Semenya revient au plus haut niveau depuis un an, à la suite de la suspension de la réglementation de l'IAAF concernant les intersexuées, qui l'obligeait à se médicamenter pour réduire son taux de testostérone. Une nouvelle réglementation à ce sujet doit être présentée dans l'année qui vient.