Après la natation, c'est au tour de l'athlétisme de prendre le relai pour la dernière semaine des Jeux olympiques de Tokyo. Les athlètes français vont vouloir sauver l'honneur de la délégation qui a connu des désillusions en pagaille lors de la première semaine. Et les Tricolores peuvent tirer leur épingle du jeu sur les pistes tokyoïtes. Kevin Mayer au décathlon, Renaud Lavillenie à la perche… Ces noms connus des supporters français vont partir à la conquête d'une nouvelle médaille olympique. La relève va également pousser, à trois ans des Jeux de Paris 2024. C'est en revanche déjà terminé pour Mélina Robert-Michon, qui n'a pas réussi à se qualifier samedi pour la finale du lancer de disque.
Ils visent la médaille d'or : Kevin Mayer et Renaud Lavillenie
Si les Jeux de Tokyo de la part de la délégation française ne sont pas flamboyants, certains Tricolores peuvent sauver l'honneur de la plus belle des manières en ramenant un titre olympique. C'est d'abord l'objectif du décathlonien Kevin Mayer, médaillé d'argent à Rio en 2016 derrière la légende américaine Ashton Eaton, et qui détient depuis 2018 le record du monde de la discipline. Blessé aux Mondiaux d'athlétisme de 2019, le Montpelliérain a eu le temps de se soigner pour revenir en forme. En 2021, il est devenu champion d'Europe d'heptathlon, histoire de se mettre en jambes à quelques mois des Jeux. À 29 ans, Kevin Mayer ambitionne une première médaille d'or olympique.
Le perchiste Renaud Lavillenie ambitionne lui de briguer une deuxième breloque en or, après l'argent à Rio en 2016. L'ancien recordman du monde s'est hissé en finale du concours du saut à la perche et s'est rassuré par rapport à sa blessure au pied gauche début juillet. Le perchiste français avait tenu à rassurer ses fans sur Twitter en se disant prêt à disputer les Jeux de Tokyo. Le Clermontois de 34 ans n'a pas dit son dernier mot malgré l'ascension fulgurante du Suédois Armand Duplantis, nouveau recordman du saut à la perche et grandissime favori mardi pour la finale.
Plus que quelques heures ⏰
— Renaud LAVILLENIE (@airlavillenie) July 30, 2021
Qualification demain matin ici à Tokyo , 9h40 (2h40 en France)
Énormément de travail à été fait sur ma cheville ces derniers jours pour me permettre d’y croire jusqu’au bout.
Objectif être dans les 12 premiers pour aller en finale.Y’a plus qu’à pic.twitter.com/KyOwan554L
La désillusion pour Mélina Robert-Michon
Figure du lancer de disque français et médaillée d'argent aux Jeux de Rio en 2016, Mélina Robert-Michon n'a pas réussi à franchir le cap des qualifications avec un jet à 60,88 mètres. Une déception pour l'athlète tricolore de 41 ans qui ne disputera pas une nouvelle finale olympique pour ses sixièmes JO.
Avec un meilleur lancer de disque à 60.88 m, Mélina Robert-Michon est en ballotage pour la qualification en finale. Il faudra attendre les résultats du second groupe... #Tokyo2020#JeuxOlympiques
— France tv sport (@francetvsport) July 31, 2021
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Alexandra Tavernier, Yohann Diniz... des Tricolores en bonne place pour la médaille
Parmi les meilleures chances françaises, certains athlètes tricolores prétendent à la médaille et pourraient créer l'exploit en montant sur la première marche. Après l'élimination de Mélina Robert-Michon, la Française Alexandra Tavernier, 27 ans, peut disputer la finale du lancer du marteau. L'athlète tricolore y a déjà performé par le passé, et pour ses premiers Jeux à Rio, elle avait terminé à la 11e place. La Haut-Savoyarde tentera d'accrocher le podium pour sa deuxième participation olympique.
Du côté de la course, deux Tricolores ont toutes les qualités pour ramener une médaille. Pascal Martinot-Lagarde, spécialiste du 110 mètres haies, n'était pas passé loin du podium à Rio en terminant à la 4e place. Malgré une récente blessure, le Français de 29 ans conserve ses chances de médaille. Tout comme Pierre-Ambroise Bosse, champion du monde du 800 mètres en 2017 à la surprise générale, capable de coups d'éclat. Le coureur cherchera à ramener sa première breloque olympique. En revanche, la mission paraît quasiment impossible pour Jimmy Vicaut, figure de proue du sprint français à 29 ans mais sans véritables repères avant les Jeux.
Et puis comment ne pas citer le vieux briscard Yohann Diniz qui, à 43 ans, dispute ses derniers Jeux sur le 50 kilomètres marche. Lui aussi champion du monde en 2017, trois fois champions d'Europe, le marcheur charismatique n'a jamais remporté la moindre médaille olympique malgré son potentiel énorme. Il voudra conclure de la plus belle des manières cet été, dans une discipline qui fait également sa dernière apparition aux Jeux olympiques.
La relève française à l'affût
Ces Jeux de Tokyo seront aussi l'occasion de découvrir la relève française en grande répétition avant les JO de Paris en 2024. Parmi ces athlètes tricolores, certains se sont déjà montrés à Tokyo à l'instar d'Alexis Phelut, 23 ans, qui s'est qualifié pour la finale du 3.000 mètres steeple disputée lundi à 14h15 heure française. Autre performance : celle de Rouguy Diallo, 26 ans, en finale du triple saut dimanche aux environs de 13h30.
D'autres athlètes tricolores sont prêts à pointer le bout de leur nez. Parmi eux, le coureur de fond Jimmy Gressier, triple champion d'Europe espoir de cross, nourrit de bons espoirs à 24 ans sur le 5.000 mètres. Les jeunes sportifs français voudront briller pour préparer au mieux leur rendez-vous olympique de 2024.