Les handballeuses françaises se sont qualifiées pour leur deuxième finale olympique de suite et ont assuré une 31e médaille à la France en s'imposant face à la Suède (29-27) vendredi au Yoyogi stadium. Les Bleues disputeront la médaille d'or aux grandes favorites norvégiennes ou aux Russes, opposées dans l'autre demi-finale vendredi (21h00 à Tokyo/14h00 à Paris). Cinq ans après, les voilà de retour en finale des Jeux. La phrase suffit à dessiner un exploit, les circonstances le précisent plus encore.
Le sort s'est acharné sur les joueuses d'Olivier Krumbholz au printemps. Les vice-championnes olympiques ont perdu sur blessure leur capitaine Siraba Dembélé, leur shooteuse Orlane Kanor et l'arrière droite Aïssatou Kouyaté. Une série d'autant plus injuste que sans le report d'un an des Jeux, elles auraient sans doute foulé le parquet du Yoyogi stadium. Leur entame de tournoi pénible, quatre premiers matches conclus par une seule victoire et une impression de fébrilité ont pu faire croire que c'était trop pour conquérir au Japon le seul titre qui manque à leur palmarès, l'or olympique.
Les exploits des deux gardiennes
Trois matches plus tard et autant de victoires face aux Brésiliennes, aux Néerlandaises championnes du monde et donc aux Suédoises, elles ne sont plus qu'à un pas du titre. "Je suis très émue de revoir tout le chemin parcouru depuis le début, on y a cru. Il y a ce tournant contre le Brésil ou on a vu l'état d'esprit de cette équipe. On est là ou on voulait être", a réagi sur France 2 Allison Pineau, qui était déjà de la finale perdue face aux Russes à Rio. Une force collective se dégage de ces Bleues championnes du monde (2017) et d'Europe (2018).
Après Amandine Leynaud, presque imperméable face aux Pays-Bas (22 arrêts, 51%), c'est Cléopâtre Darleux qui a pris le relais vendredi. Entré après la pause, la deuxième gardienne a signé 7 arrêts (35%) dont une double parade décisive à la 54e minute pour permettre aux siennes de conserver une avance de deux buts (26-24). Sans doute le tournant de cette rencontre accrochée, plus âpre qu'imaginé deux jours plutôt quand les joueuses d'Olivier Krumbholz avaient écrasé les Néerlandaises (32-22) dans un de ces matches difficiles à répéter où tout s'aligne.