Avant les Jeux olympiques de Paris 2024, il y a moins d'un mois, l'Ukrainienne Yaroslava Mahuchikh a battu d'un petit centimètre le record du monde du saut en hauteur, vieux de 37 ans. La preuve d'une raréfaction des records pour le professeur Jean-François Toussaint, directeur de l'Institut de recherche biomédicale et d'épidémiologie du sport.
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"On a une progression annuelle qui est extraordinairement faible, alors que ce record a été battu d'un centimètre chaque année, dans les années 1950 et 1960", note-t-il au micro d'Europe 1.
Vers un nouveau record au marathon lors des JO de Paris ?
Selon l'analyse des performances depuis 1896, les records atteindront leur limite à l'horizon 2060. De fait, de nombreuses marques tardent à être battues. Certaines sont entachées par le dopage, mais pas seulement souligne le professeur : "Malgré toutes les optimisations, on arrive à des limites qui commencent à apparaître de façon très importante."
Ce n'est pas pour autant la fin des records, poursuit Jean-François Toussaint, et ce grâce à la génétique. "C'est aussi le cas évidemment de Léon Marchand, fils d'une grande championne et d'un olympien. La sélection biométrique, morphométrique et génétique, apparait comme un des éléments majeurs", remarque-t-il. Le Toulousain s'est d'ailleurs illustré dimanche, en battant le record olympique du 400m quatre nages.
Il y a enfin les progrès technologiques. Par exemple, les chaussures en carbone pourraient permettre de faire tomber le record du marathon au cours de ces Jeux de Paris.